Le PSG sans forcer, Le Mans valeureux, et
Kimpembe de retour : Paris s’impose 2-0 et file en quarts de Coupe
de France avec un match maîtrisé.
Le Paris Saint-Germain a fait respecter la hiérarchie. Sérieux,
appliqué, sans jamais trembler, le club de la capitale s’est imposé
2-0 face au Mans, décrochant son billet pour les quarts de finale
de la Coupe de France. Un succès maîtrisé, bâti sur une supériorité
technique évidente et conclu par un retour symbolique : celui de
Presnel Kimpembe, qui a rejoué après plus de deux ans
d’absence.
Le PSG à sa main, Le Mans impuissant
Le Mans y a cru, un instant. Pas venu pour garer le bus,
l’équipe de National a joué crânement sa chance, posant quelques
frissons sur la défense parisienne. Mais l’exploit nécessitait une
justesse chirurgicale dans les moments clés, et c’est bien là que
tout s’est joué.
Le PSG n’a même pas eu besoin de pousser pour prendre les
devants. À la 25e minute, une relance suicidaire de la défense
mancelle atterrit dans les pieds de Désiré Doué. L’ancien rennais
ne se fait pas prier : contrôle, frappe placée, 1-0 pour Paris.
Trop facile.

Un cadeau puis un éclair
Le Mans refuse pourtant d’abdiquer. À la 40e, sur une sortie
hasardeuse de Matvey Safonov, l’ancien marseillais Antoine
Rabillard hérite d’une opportunité en or. Sa tête croisée fuit le
cadre. L’égalisation était là, à portée de front. À la 61e, c’est
le Belge Vincent Burlet qui alerte une nouvelle fois le portier
russe, vigilant cette fois. Mais le temps filait, et Paris restait
impassible.
À la 71e minute, le match bascule définitivement. Entré trois
minutes plus tôt, Bradley Barcola avale le couloir gauche, dépose
son vis-à-vis et ajuste le petit filet opposé d’un plat du pied
soyeux. 2-0, rideau. Le PSG n’aura eu besoin que d’une accélération
pour sceller son destin.
Kimpembe, 709 jours après
Le grand frisson de la soirée n’est pas venu du score, ni du
suspense. Il est apparu à la 80e minute, sous la forme d’un numéro
13 s’avançant vers la ligne de touche. 709 jours après son dernier
match,
Presnel Kimpembe foule à nouveau une pelouse, sous les
applaudissements nourris du public. Une image forte, celle d’un
homme qui revient de loin.
La soirée a été parfaite pour les Franciliens, surtout que
Safonov s’est interposé sur une dernière volée de Dame Gueye (91e).
D’une manchette ferme, le Russe préserve le clean sheet, parfait
symbole d’un PSG appliqué, mais sans jamais forcer son talent.
Mission accomplie, donc, pour Luis Enrique et ses hommes.
Qualifiés sans encombre, sans blessés, avec quelques automatismes
rodés et un retour qui vaut plus qu’une victoire. À défaut d’avoir
vibré, Paris repart du Mans avec le sentiment du devoir
accompli.