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Six ans après sa sortie, cette série fantastique de HBO reste injustement méconnue

Six ans après la diffusion de sa dernière saison, cette série fantastique produite par HBO demeure méconnue du grand public. Malgré des critiques positives et un univers singulier, elle n’a jamais reçu l’attention qu’elle mérite réellement.

Tl;dr

  • La série HBO adapte fidèlement « His Dark Materials ».
  • Personnages complexes et thèmes audacieux dominent l’intrigue.
  • Sous-estimée, la série reste incontournable pour les fans de fantasy.

Une adaptation ambitieuse, un défi relevé

Quiconque se souvient du film The Golden Compass sorti en 2007 gardera peut-être en mémoire une déception à la hauteur de l’attente : malgré un casting cinq étoiles comprenant Daniel Craig, Nicole Kidman ou encore Eva Green, le long-métrage n’était parvenu ni à convaincre les fans des romans de Philip Pullman, ni à capturer l’essence profonde de la trilogie. Douze ans plus tard, la chaîne américaine HBO, épaulée par BBC One, s’est attelée à une tâche risquée : offrir une seconde vie télévisuelle à l’univers foisonnant de His Dark Materials. Et cette fois, la magie opère.

L’audace narrative au cœur du projet

Là où l’adaptation cinématographique avait choisi le confort d’une narration édulcorée façon Disney, la série prend des chemins plus escarpés. D’entrée de jeu, les scénaristes Jack Thorne et le réalisateur Otto Bathurst font le choix d’assumer sans détour les thèmes délicats – religion organisée, vérité et hérésie, censure ou foi dictée par la peur. Une prise de risque rare dans la fantasy mainstream. Même si ce parti pris a pu rebuter certains spectateurs, notamment parmi les plus religieux, il offre une fidélité inédite à l’œuvre originale.

D’un univers steampunk à une quête universelle

Sur trois saisons haletantes et visuellement époustouflantes, le spectateur suit le parcours initiatique de Lyra Belacqua (Dafne Keen) et Will Parry (Amir Wilson). Entre mondes parallèles, créatures fabuleuses – des ours en armure aux daemons parlants qui incarnent l’âme humaine –, et révélations existentielles sur le mystérieux Poussière (Dust), le récit navigue avec adresse entre aventure et réflexion morale. Chaque épisode pousse un peu plus loin la frontière entre imaginaire et philosophie : amour parental, corruption du pouvoir, rapport à soi-même… rien n’est éludé.

Avant d’aller plus loin, voici quelques éléments qui rendent cette adaptation singulière :

  • Maturité des thématiques : jamais la série ne craint d’aborder les dilemmes moraux ou spirituels.
  • Cohérence artistique : les choix visuels servent parfaitement l’ambiance steampunk-fantastique.
  • Évolution des personnages : ils ne sont ni tout blancs ni tout noirs ; chacun évolue dans sa zone grise.

Des interprétations mémorables au service du propos

Difficile enfin de passer sous silence les performances d’acteurs qui donnent chair à cette fresque. On retiendra surtout la partition magistrale de Ruth Wilson, incarnant une Marisa Coulter aussi fascinante qu’inquiétante : véritable Lady Macbeth moderne, elle incarne tout ce que Pullman insuffle de complexité morale dans ses livres. Face à elle, un James McAvoy/Lord Asriel charismatique et ambigu complète un tableau déjà riche.

Malgré une reconnaissance critique assez discrète au regard de ses qualités – la série reste selon beaucoup « criminally underrated » –, elle mérite amplement sa place dans toute sélection des grandes réussites télévisuelles du genre. Et pour ceux qui auraient raté ce voyage sensoriel et intellectuel : il est encore temps, tous les épisodes étant disponibles sur Max.


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