Un geste d’humeur, pas de carton, et des
soupçons… Messi relance le débat de l’arbitrage de faveur dans un
Mondial où la FIFA mise gros sur sa star.
La scène a fait le tour des réseaux sociaux. À la 87e minute
du match entre l’Inter Miami et Al-Ahly, Lionel Messi, excédé
par une charge de Yasser Ibrahim, a réagi en collant son front à
celui du défenseur égyptien. Un geste bref, mais suffisamment
explicite pour évoquer un coup de tête. Pourtant, ni carton rouge,
ni même jaune. L’arbitre, mal placé, n’a rien vu… ou rien voulu
voir. Et Messi, comme souvent, s’en est sorti sans sanction.
Messi frôle le rouge, l’arbitre détourne le regard
L’absence de sanction interroge. Car d’autres joueurs, dans des
situations similaires, ont vu rouge sans discussion. L’octuple
Ballon d’Or, lui, échappe une nouvelle fois à la sanction. Doit-on
y voir un simple concours de circonstances, ou une indulgence
récurrente ? Ce n’est pas la première fois que le traitement
réservé à Messi enflamme les débats. L’ancien Parisien, malgré une
prestation mitigée, aurait pu écoper d’une exclusion directe qui
aurait changé la donne du match.
Dans ce Mondial des Clubs, le match nul (0-0) complique la tâche
d’Inter Miami, qui devra désormais battre le FC Porto ou Palmeiras
pour espérer voir les phases finales. Mais au-delà du résultat,
c’est l’image de la compétition qui vacille. Si même les
spectateurs occasionnels commencent à percevoir des décisions
litigieuses en faveur de Messi, l’événement perdra toute
crédibilité. Et à l’heure où la FIFA cherche désespérément à
imposer son tournoi phare, ces soupçons d’arbitrage partial ne
tombent pas au bon moment.
Un tournoi sous le signe du doute ?
L’attitude de Messi, bien qu’inhabituelle, n’excuse en rien
l’impunité dont il semble bénéficier. Et même si aucune preuve ne
permet de dire que la FIFA intervient directement dans les
décisions, il devient difficile d’ignorer le contexte :
un tournoi qui peine à séduire, un faible engouement du public, un
retour sur investissement incertain. Dans ce paysage fragile,
une sortie prématurée de Lionel Messi – l’icône mondiale, le visage
marketing du tournoi – serait un camouflet.
Dès lors, on peut s’interroger : la FIFA aurait-elle,
consciemment ou non, intérêt à maintenir Messi en lice le plus
longtemps possible ? L’idée d’un arbitrage protecteur, sans être
affirmée, s’insinue peu à peu. Et si la ligne rouge venait à être
franchie, ce Mondial des Clubs pourrait bien laisser un
arrière-goût amer. L’équilibre est précaire : entre valoriser sa
vedette et préserver l’équité, la FIFA joue gros… peut-être même
trop.