Coup de tonnerre dans les Trophées UNFP :
Roberto De Zerbi, auteur d’une saison solide avec l’OM, ne figure
pas parmi les nommés au titre de meilleur coach.
L’UNFP a dévoilé les cinq entraîneurs nommés pour le titre de
meilleur coach de Ligue 1 cette saison. Sans surprise, Luis
Enrique, sacré champion avec le PSG, figure dans cette sélection,
aux côtés de Bruno Genesio (Rennes), Adi Hütter (Monaco), Liam
Rosenior (Le Havre) et Éric Roy (Brest). Mais une absence retient
toutes les attentions : celle de Roberto De Zerbi, coach de
l’Olympique de Marseille. Une décision étonnante, voire choquante,
au vu des résultats de l’Italien avec l’OM pour sa première saison
sur le banc phocéen.
Débarqué en cours d’été dans un club en crise, après l’échec du
trio Marcelino-Gattuso-Gasset la saison précédente, De Zerbi a su
redonner de l’élan à un collectif en perte d’identité. À trois
journées de la fin, l’OM est solidement installé dans le top 3,
directement derrière le PSG, un exploit compte tenu du contexte de
départ. L’Italien a réussi à redonner un style cohérent, à faire
progresser plusieurs individualités, et à repositionner Marseille
parmi les clubs les plus compétitifs du pays.
Ce n’est pas la première fois que le club phocéen semble snobé
par les récompenses UNFP. Aucun entraîneur olympien n’a jamais
remporté le titre de meilleur coach, pas même Didier Deschamps en
2010, l’année du dernier titre de champion de France de l’OM. Un
paradoxe étonnant, renforcé par le fait qu’aucune reconnaissance
n’a été accordée à Rolland Courbis en 1999, alors que son équipe
avait frôlé le sacre. Ces omissions récurrentes nourrissent une
impression d’injustice auprès des supporters marseillais.
De Zerbi écarté : la preuve que l’OM dérange ?
Entre les sanctions visant Longoria ou Benatia, les polémiques
arbitrales et désormais ce nouveau camouflet, les Marseillais ont
de quoi se sentir lésés. Sans céder à la théorie du complot, on
peut comprendre leur frustration. D’autant que De Zerbi n’a pas
démérité, bien au contraire.
Sa capacité à tenir la barre d’un navire toujours secoué mérite au
moins d’être saluée publiquement.
Il reste trois matchs à l’ancien manager de Brighton pour clore
sa saison en beauté et rappeler qu’il aurait mérité une place parmi
les meilleurs. Si l’OM valide sa qualification en Ligue des
champions, il aura définitivement prouvé qu’il est bien plus qu’un
outsider. Et peut-être, en filigrane, forcera-t-il les institutions
à revoir leurs critères d’appréciation.