La masterclass du Paris Saint-Germain
contre le Real Madrid, en demi-finale de la Coupe du monde des
clubs, mercredi (4-0), a encore ébloui la planète.
4 buts passés au club le plus titré de l’histoire, des joueurs
qui volent, un entraîneur qui survole et la sensation d’un groupe
animé par une quête unique : les héros du Paris
Saint-Germain ont encore repoussé leurs limites,
mercredi, en balayant le Real Madrid (4-0).
Une prestation XXL découlant, encore une fois, de tout ce qui
fait l’ADN du club de la capitale : un collectif hors-norme sublimé
par des individualités au sommet de leur art, dans toutes les
lignes, à l’image d’Ousmane Dembélé, Fabian Ruiz ou Achraf Hakimi,
qui ont crevé l’écran à New York.
Il n’en a pas fallu davantage pour voir la presse mondiale
s’embraser une nouvelle fois devant la meilleure équipe de la
planète. Dans l’hexagone, L’Équipe se délectait d’avoir vu « un
régal » avec Ousmane Dembélé aux anges en couverture, avec un
article intérieur consacré à la masterclass du meilleur buteur
parisien, et intitulé « que c’est BO ! ». Le quotidien Le
Parisien se fend de son côté d’un titre tout aussi fort avec une
autre référence au Real après celle du Ballon d’Or : « Ce Paris
est galactique ».
Le monde sous le charme de Dembélé
Bien-sûr, de l’autre côté des Pyrénées, c’est par le prisme de
la déroute du Real que ce grand match a été analysé, mais les
principaux médias espagnols n’occultent pas la domination
fantastique du PSG pour autant. « Mazado para aprender (coup de
massue pour apprendre) », lâche ainsi le quotidien madrilène
AS, qui parle de « suicide collectif du pire Real Madrid »
et loue la stratégie d’un PSG qui « a éliminé les egos comme
des épines et est maintenant une grande équipe ». Ousmane
Dembélé ressort inévitablement : « Dembélé mord en attaque
comme jamais, alors qu’au Barça il était un lampadaire. Qu’ils
montrent la vidéo à Vinicius et Mbappé pour qu’ils apprennent.
»
Même tonalité pour Marca, qui apporte toutefois une nuance en
rendant un hommage appuyé à Luis Enrique, « le vrai Ballon
d’Or, c’est lui. » « Un Madrid muy blando, un adios muy duro (un
Real très doux, un adieu très dur) », titre le journal réputé
pour sa proximité avec le Real. Avec le jeu de mot « Perfect
Saint-Germain » employé pour l’un de ses encarts, Marca
évoque« une machine footballistique parfaite »
qui « ne se lasse pas de gagner » et est « en
concurrence directe avec le Barça de Guardiola, le City de Pep et
le Madrid des six Ligues des champions » pour entrer dans la
postérité.
Les médias ibériques n’épargnent pas Kylian Mbappé et Vinicius
Jr, les deux grandes stars du Real impuissantes offensivement et
inutiles défensivement mercredi soir. Comme à Madrid, les journaux
barcelonais soulignent le contraste avec l’attaquant d’en face :
« Sous les ordres de l’entraîneur, Dembélé a mordu à chaque
pressing exercé par son équipe, ce qui lui a suffi pour profiter
des erreurs d’Asencio et de Rüdiger en seulement 10 minutes et
sceller le sort du match. La comparaison est curieuse. De l’autre
côté du terrain, Mbappé marchait à peine alors que le PSG débordait
la première ligne de pression du Real Madrid comme à l’entraînement
», écrit Sport, quand Mundo Deportivo écarte désormais
clairement le prodige local Lamine Yamal de la course au Ballon
d’Or : « La prestation de l’attaquant contre le Real
Madrid, et son jeu inintelligible « made in Dembouz
», le place en tête de la course au Ballon d’Or. »
« Un football
beau et fluide, mathématique et art en même temps
»
La magie du PSG a opéré partout. En Italie, la très réputée
Gazzetta dello Sport y va de son commentaire lyrique.
« Il n’y a plus
de paroles pour cette équipe. Immense, dévastatrice, spectaculaire,
injouable. Seul le Barça de Guardiola et Luis Enrique jouait un
football aussi beau et fluide : mathématique et art en même temps.
Tout le monde doit s’incliner. Le PSG est musical dans ses
mouvements, son football est simple mais impossible à lire
».
En Angleterre, le consultant influent Jamie Carragher, vainqueur
de la Ligue des champions avec Liverpool en 2005 et souvent avare
de compliments, s’est lâché sur les réseaux sociaux : «Regarder
le PSG, c’est comme regarder le Barça de Pep ! Je ne peux pas leur
faire un plus grand compliment ». Conquis depuis longtemps,
Rio Ferdinand y va aussi de son commentaire : « Jheeeeze this
PSG team! (Jésus, cette équipe du PSG !) ». « Bravo
à Luis Enrique… il a fait de Dembélé une superstar ! Obtenir des
joueurs de haut niveau, qui ont toujours été considérés comme les
meilleurs de leurs équipes, des enfants aux adultes… travailler
comme si leur vie en dépendait, c’est du génie en soi. Imaginez si
Mbappé était resté et avait fait ça ! Dembélé est-il désormais un
joueur plus important que Kylian… Son rythme de travail et son
humilité à s’adapter l’ont amené à de nouveaux niveaux.
»
En Allemagne, mais aussi sur les continents nord-américains (où
l’attitude très « cool » des Parisiens fait son effet),
sud-américains et africains, le niveau exceptionnel du Paris
Saint-Germain fait couler beaucoup d’encre également, même s’il
n’est pas placé au premier plan. Bien installée sur le toit de
l’Europe, cette bande de jeunes loups attachants aux dents longues
a conquis le monde. Et ça ne fait que commencer.