Ousmane Dembélé, héros du PSG en C1 et
favori pour le Ballon d’Or, attendait un soutien franc de son
sélectionneur. La dernière sortie de Didier Deschamps sonne
pourtant comme une nouvelle trahison…
La France du football s’enflamme
pour Ousmane Dembélé. Auteur d’une saison stratosphérique avec le
Paris Saint-Germain, couronnée par un triomphe historique en Ligue
des Champions où il fut étincelant, l’ailier tricolore est le
grandissime favori pour le prochain Ballon d’Or. Un élan populaire
et médiatique quasi unanime semble le porter. Quasi… car une voix,
et non des moindres, celle de son propre sélectionneur Didier
Deschamps, continue de jeter un froid glacial sur cet enthousiasme.
Après des déclarations déjà évasives il y a quelques jours,
sa dernière sortie en conférence de presse ce mercredi ne fait que
confirmer une forme de malaise, voire un sale coup à l’égard de
son joueur.
Un soutien du bout des lèvres, loin
de la ferveur pour Mbappé
Poussé dans ses retranchements par
une question directe sur le duel Dembélé-Yamal pour le Ballon d’Or,
Didier Deschamps a fini par lâcher, presque à contrecœur :
« Si vous me le demandez, alors évidemment que je dis
que Dembélé est favorable pour le Ballon d’Or, et non pas
Yamal. » Une affirmation qui, si elle désigne enfin
Dembélé, sonne creux. Le « si vous me le demandez » et le
« évidemment » traduisent plus une obligation de réponse
qu’un soutien vibrant et spontané. On est loin, très loin, de la
passion et de la conviction qu’il avait déployées un an plus tôt
pour défendre la candidature de Kylian Mbappé, qu’il aurait
« mérité de gagner », qualifiant sa troisième place de
« déception ». Ce deux poids, deux mesures est saisissant
et alimente le sentiment d’un traitement pour le moins déloyal
envers Dembélé.
La Gazzetta, les autres noms :
Deschamps noie le poisson
Cette nouvelle déclaration timide
fait suite à son interview pour La Gazzetta dello Sport
où, interrogé sur Dembélé,
il avait préféré noyer le poisson, citant Mbappé, Yamal, et même,
de manière surprenante, « Lewandowski ou Rafinha »
comme potentiels candidats, tout en rappelant que « la
saison n’est pas terminée » et que « les
journalistes votent ». Une manière de diluer l’évidence
de la saison de Dembélé et de ne surtout pas le placer en unique
favori français.
Rancœur, calculs ou préférence pour
Mbappé ? Les interrogations
Comment expliquer cette réticence,
ce manque d’enthousiasme flagrant de la part du sélectionneur
national envers son joueur le plus en vue ? Certains y voient
encore les stigmates de
la petite blague d’Ousmane Dembélé lors des trophées UNFP sur son
positionnement, qui aurait pu irriter Deschamps. D’autres, plus
critiques, évoquent une possible volonté de ne pas faire d’ombre à
Kylian Mbappé, dont le sélectionneur a toujours été un fervent
supporter. Le fait que Mbappé lui-même ait évité la conférence de
presse à la veille du match France-Espagne pour ne pas aborder le
sujet du Ballon d’Or, envoyant Ibrahima Konaté à sa place, renforce
cette impression d’un malaise au sein du clan tricolore.
Un soutien qui arrive tard pour
Dembélé
Ce manque de soutien explicite et
passionné de la part de son sélectionneur est indéniablement
décevant et peut être perçu comme un sale coup par les admirateurs
d’Ousmane Dembélé. Heureusement pour l’attaquant du PSG, sa saison
parle pour lui. Son triomphe en Ligue des Champions et ses
performances individuelles de très haute volée
le placent naturellement en pole position pour le Ballon d’Or.
Il aura l’occasion, dès jeudi soir face à l’Espagne et à Lamine
Yamal, de prouver une fois de plus sur le terrain qu’il mérite
cette distinction, n’en déplaise aux calculs ou aux réserves de son
sélectionneur.