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Ce que la victoire de Clinton ou de Trump changerait pour la Bourse

des opportunités à saisir.
La bataille pour la présidentielle américaine continue de faire rage. À trois mois de l’échéance, la démocrate Hillary Clinton devance nettement le candidat du parti républicain, l’homme d’affaires Donald Trump. Selon un sondage de Bloomberg Politics publié le 10 août dernier, l’ex-première dame des États-Unis comptait quatre points d’avance sur son rival (44% des intentions de vote contre 40%).

Cette perspective devrait réjouir les marchés. En effet, en règle générale, les indices américains progressent davantage lorsque le locataire de la Maison Blanche appartient au camp démocrate, comme le montre cette infographie de CNN de 2015 basée sur une étude de S&P Capital IQ.

Depuis 1945, le S&P 500 a augmenté en moyenne de 9,7% lorsqu’un président démocrate est au pouvoir contre 6,7% s’il s’agit d’un Républicain.

Néanmoins, que le vainqueur soit Donald Trump ou Hillary Clinton, des opportunités seront à saisir pour les investisseurs.  À condition, certes, que le 45e président des États-Unis tienne les promesses qu’il a fait aux électeurs. Tour d’horizon.

> Les gagnants d’une victoire de Clinton

La candidate démocrate compte rendre les prix des médicaments plus abordables aux États-Unis. Ce qui, in fine, pourrait se traduire par des mesures favorables aux fabricants de génériques, qui représentent déjà 85% du marché. C’est en tout cas le pari que fait l’hebdomadaire allemand Wirtschaftswoche, tablant sur des tests d’homologation plus rapides. Ce qui pourrait dès lors profiter au groupe indien Sun Pharmaceutical, l’un de plus grands fabricants de génériques au monde et dont la moitié du chiffre d’affaires est réalisée aux États-Unis. Fortune estime en outre que la volonté de Clinton de faciliter l’accès aux soins pourrait amener les hôpitaux à enregistrer un trafic plus important. Les grands réseaux d’établissements comme Community Health Systems ou Hospitals Corporation pourraient ainsi voir leurs cours de Bourse monter.

Autre cheval de bataille d’Hillary Clinton, les énergies propres. La candidate démocrate entend augmenter de 140.000 mégawatts (l’équivalent de 10 EPR) les capacités solaires, soit sept fois plus qu’à l’heure actuelle, et installer 500 millions de panneaux solaires d’ici à 2020.  Un aubaine pour Sunrun, principal fabricant aux États-Unis, et dont le potentiel semble énorme. Les analystes de Deutsche Bank conseillent d’acheter jusqu’à 15 dollars, soit trois fois le cours actuel. D’autres groupes, comme SolarCity, présidé par Elon Musk, pourraient bénéficier de cette politique énergétique.

> Les gagnants d’une victoire de Trump

À supposer que le fantasque milliardaire tienne son improbable promesse de construire un mur entre le Mexique et les États-Unis, les premiers gagnants seraient les cimentiers. Fluor, le géant américain du secteur mais aussi Cemex, le géant mexicain doivent se frotter les mains. Néanmoins, quand on sait que les estimations autour du coût du projet oscillent entre 15 et 25 milliards de dollars, il est probable que Donald Trump, qui a l’habitude de revenir sur ses paroles, l’abandonne. À ce moment, Wirstchaftswoche estime que pour ne pas perdre la main, Trump risque d’emprisonner au moins temporairement les immigrés en situation illégale. Ce qui pourrait alors faire les beaux jours de The Geo Group, une entreprise cotée spécialisée…dans les prisons!

Par ailleurs, Donald Trump a promis de mettre en œuvre une politique clairement protectionniste, souhaitant, par exemple, retirer les États-Unis de l’OMC. Ce qui devrait avant tout bénéficier aux PME, dont l’activité est moins mondialisée que celle des grands groupes. En ce sens, Fortune conseille d’acheter le Vangard’s Russell 2000 un produit qui suit l’évolution en Bourse de 2.000 petites capitalisations.

Plus étonnant, Wirschtaftswoche estime que les banques américaines auraient à y gagner avec l’élection de Donald Trump. Même si ce dernier a une rhétorique populiste très anti-Wall Street, il ne compterait pas alourdir la régulation bancaire ou pourrait au contraire l’alléger par rapport à l’administration Obama.

> Les gagnants dans tous les cas

Deux secteurs pourraient y gagner quoi qu’il arrive. Le premier est le BTP. Aussi bien Hillary Clinton que Donald Trump projettent de moderniser les infrastructures vieillissantes des États-Unis avec des plans d’une ampleur imposante (275 milliards de dollars pour Clinton, plus de 1.000 milliards pour Trump). Caterpillar est souvent cité comme le groupe qui devrait voir son action profiter au plus de ces projets.

Autre grand gagnant potentiel: la Défense. Les deux candidats à la Maison Blanche semblent vouloir lever le ton face à la Russie et la Chine et renforcer la lutte contre Daech (surtout Trump). Les entreprises du secteur (Raytheon, Boeing, Lockheed Martin, Northgroup Grumman) ont à y gagner, surtout quand on sait combien le Pentagone pratique le patriotisme économique (Airbus en sait quelque chose). À supposer, par ailleurs, que le 45e président américain commence à intensifier son action au proche Orient, les cours du pétrole pourraient remonter. Et donc les titres de géants comme ExxonMobil, voire Total.
BFMTV

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