L’OM s’offre trois jours à Rome en pleine
lutte pour le podium. Une décision qui intrigue, interroge et fait
grincer quelques dents…
Alors que la fin de saison s’annonce tendue, l’Olympique de
Marseille a choisi de s’accorder une parenthèse romaine.
Trois jours et trois nuits à l’Hôtel Cavalieri Waldorf Astoria,
à quelques pas du centre d’entraînement de l’AS Rome.
Officiellement, il s’agit d’un stage de cohésion, pour resserrer
les liens dans un groupe qui a connu trois entraîneurs cette
saison. Mais alors que la course à la Ligue des champions bat son
plein, le choix de s’exiler en Italie passe difficilement auprès
d’une partie des supporters.
Sur les réseaux sociaux, plusieurs voix s’élèvent pour dénoncer
un timing mal choisi. L’OM n’est pas encore assuré de terminer sur
le podium, et chaque point comptera d’ici la fin du championnat.
« Ils partent en Italie alors qu’ils n’ont encore rien
fait », râle un habitué du Vélodrome. Pour beaucoup, ce
stage dans un hôtel de luxe ressemble davantage à une récompense
anticipée qu’à une vraie démarche de travail. Et ce d’autant que la
direction, avec Pablo Longoria et Mehdi Benatia en tête, n’a jamais
caché son goût pour les opérations de communication.
Roberto De Zerbi, à l’origine de cette initiative, n’en est pas
à son coup d’essai. L’entraîneur italien avait déjà testé ces
séjours à l’étranger lors de son passage à Brighton. Là encore, il
avait fait le pari de la coupure pour remobiliser un groupe. Pour
les plus indulgents, ce voyage à Rome est surtout une façon
d’offrir un dernier souffle à un vestiaire éprouvé, et de recentrer
les efforts autour d’un objectif clair : regagner la Ligue des
champions.
OM : Ce voyage à Rome qui fait scandale auprès des fans
Mais une chose est certaine : ce stage ne trouvera sa
justification qu’à travers les résultats. Dès le déplacement à
Lille, puis face à Rennes et au Havre, l’OM n’aura pas le droit à
l’erreur. En cas de contre-performance, la virée romaine pourrait
vite être ressortie comme un symbole de déconnexion ou d’arrogance.
Au contraire, une qualification en Ligue des champions donnerait du
crédit à De Zerbi et son staff.
Ce séjour en Italie, s’il est présenté comme un choix sportif,
est aussi une opération de marque. L’OM soigne son image, y compris
à l’étranger. Mais dans une ville comme Marseille, où le lien
populaire reste central, ces initiatives de type « club
premium » divisent. Pour certains fans, le club doit d’abord
convaincre sur le terrain avant de s’offrir des escapades de
standing. À l’heure de la vérité, seul le classement final
tranchera ce débat.
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