Entre ses coéquipiers du FC Barcelone
(Raphinha, Lamine Yamal) et les Français Kylian Mbappé ou Ousmane
Dembélé, le latéral tricolore a refusé de trancher.
Interrogé ce mardi à Clairefontaine sur la course au Ballon
d’Or, Jules Koundé (25 ans) a évité le piège des favoris avec
maestria. « C’est une position difficile entre le Barça et
l’Équipe de France. Ils font tous une saison impressionnante, mais
chacun à leur manière », a-t-il lancé, sourire en coin. Un
discours lissé, mais révélateur : « Si un Barcelonais le gagne,
ça voudra dire qu’on a réussi en club. » Sous-entendu :
privilégier le collectif… sans froisser Mbappé, grand favori.
Koundé face à un exercice d’équilibriste
Sur son compère tricolore Ousmane Dembélé, Koundé s’est montré
moins neutre. « Les joueurs comme lui sont un cauchemar pour
les défenseurs. Il décide du jeu, utilise ses deux pieds… On peut
le limiter, mais il finit toujours par passer », a-t-il
analysé, rappelant leur complicité en Bleus. Un compliment qui
tombe à pic, alors que le PSG et le Barça impressionnent en Ligue
des Champions.
Autre sujet brûlant : Lamine Yamal, la pépite de 17 ans. Le
Français a levé un coin du voile sur leur alchimie : « Les gens
oublient son âge. C’est un ado qui rigole, mais sur le terrain, il
a la maturité d’un vieux. On discute beaucoup pour s’ajuster.
» Une symbiose payante : Koundé a déjà distribué 4 passes
décisives cette saison, souvent en exploitant les appels du
prodige.
Le Barça, clé du Ballon d’Or ?
En refusant de choisir entre Mbappé (31 buts toutes compétitions
confondues) et Yamal (13 buts et 20 passes décisives à 17 ans),
Koundé envoie un message subliminal : « Pour qu’un Catalan
gagne, il faut des titres. » Un pari réaliste, alors que
le Barça domine le championnat espagnol. Mais le défenseur,
pragmatique, mise sur la fin de saison pour départager les
candidats : « Les titres collectifs pèseront lourd. »
La ligne rouge de la diplomatie
En évitant soigneusement de nommer Mbappé – pourtant
irrésistible au Real –, Koundé protège ses arrières. Un choix
malin, alors que les Clásicos
pourraient sculpter la hiérarchie du Ballon d’Or. Reste que son
cœur balance : « J’ai de la chance de jouer avec ces monstres,
quel que soit le camp. »
Une chose est sûre : en 2025, le Ballon d’Or pourrait bien
déclencher une guerre froide Barça-Real. Et Koundé, en sage,
prépare déjà son bunker.