Le coup de sang de Pablo Longoria à
Auxerre samedi soir ne devrait pas rester sans conséquence.
La tension est retombée, mais le terme résonne encore. Samedi
soir, après la défaite de l’Olympique de Marseille face à l’AJ
Auxerre (0-3), Pablo
Longoria a violemment exprimé sa colère dans les
couloirs du Stade de l’Abbé-Deschamps, répétant le mot
« corruption » à plusieurs reprises devant les
caméras.
Un coup de sang que le président de l’OM a regretté lundi.
« Je tiens à dire qu’il n’y a pas de corruption dans le
foot français », a-t-il admis. « La forme n’était pas
appropriée et ce mot, je le regrette. Je suis très auto-critique
avec moi-même, je ne peux pas accepter de donner ce type d’image.
Un président de club ne peut pas se comporter comme ça. Rien ne
justifie la forme et je ne suis pas content de
moi-même ». Alors que la Commission de discipline doit
statuer sur ce dossier ce mercredi, plusieurs questions persistent.
Les arbitres de l’élite se sont réunis pour soutenir Jérémy Stinat,
tandis que la FFF et le syndicat des arbitres ont laissé entendre
qu’une plainte pour diffamation serait déposée. Dans ce contexte,
que risque vraiment Longoria ? Surtout, son cas peut-il plomber
l’OM ?
L’OM risque-t-il un retrait de point ?
En l’état actuel des choses, une telle sanction apparaîtrait
comme disproportionnée. L’Olympique de Marseille ne devrait pas
subir les conséquences directes de cette affaire. L’attitude de
Pablo Longoria est décorrélée à celles des acteurs principaux du
club – entraîneur et joueurs – beaucoup plus mesurés dans
leur analyse.
Si la Commission de discipline va étudier ce dossier en
profondeur, la sanction définitive ne devrait pas être connue avant
le 5 mars, date correspondant au délai légal pour ce type de
dossier. Et elle concernera exclusivement Longoria. Le dirigeant
espagnol risque une suspension lourde, qui pourrait aller jusqu’à
12 matchs si la notion de « comportement
grossier/injurieux » est retenue. Mais dans les faits,
cette suspension n’aurait aucune incidence sur l’équipe première et
le club.
Longoria prépare sa ligne de défense
De son côté, le président de l’OM a préparé sa défense en ayant
pris conscience de son erreur originelle : l’emploi du terme
« corruption ». Sa ligne de défense devrait axée
sur un quiproquo par rapport à la langue. Démarche sincère ou
dernier recours pour sauver les meubles ?
Longoria plaide sa bonne foi. « Tout le monde m’a bien
expliqué la signification du mot corruption en français, parce
qu’en espagnol, ça a un sens plus large. Attention, ça ne justifie
rien. Mais je n’ai jamais de la vie pensé à quelque chose comme des
échanges d’argent ou des transactions financières, jamais je ne me
permettrais ça… », a-t-il conclu.
Source link
