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les artisans de l’adaptation télévisée de « All Systems Red »

Chris et Paul Weitz, réalisateurs reconnus, ont relevé le défi de transposer All Systems Red, le roman de Martha Wells salué par la critique, en série télévisée. Leur adaptation donne vie à l’univers complexe de Murderbot sur petit écran.

Tl;dr

  • Nouveau drame SF « Murderbot » débarque sur Apple TV+.
  • Un robot anxieux, loin des héros traditionnels.
  • Adaptation fidèle et originale du roman de Martha Wells.

Un anti-héros singulier au cœur de la SF

La série événement Murderbot, attendue sur Apple TV+ à partir du 16 mai, intrigue d’emblée par son concept : peut-on s’attacher à un héros qui, fondamentalement, aspire à l’inaction ? Inspirée du roman de Martha Wells, « All Systems Red », cette adaptation marque le retour de la science-fiction introspective sur le petit écran. Le spectateur y suit un robot de sécurité anxieux — campé par un remarquable Alexander Skarsgård — chargé de protéger une équipe scientifique lors d’une périlleuse mission planétaire. Derrière sa carapace blindée se cache une entité tourmentée par l’idée même d’interagir avec l’humain et obsédée par une chose : dévorer en paix ses milliers d’heures de séries stockées en cachette.

Coulisses d’une adaptation ambitieuse

Porter « All Systems Red » à l’écran n’a pas été sans embûches. Entre la pandémie et la grève des scénaristes de 2023, le duo Paul et Chris Weitz a dû composer avec les aléas de l’époque. Heureusement, leur persévérance s’est vue soutenue par l’enthousiasme du responsable vidéo d’Apple TV+, Jamie Erlicht, et la participation active de Martha Wells, consultante sur le projet jusque dans le choix des costumes ou des décors. Résultat : une adaptation fidèle à l’esprit du texte original mais enrichie, notamment grâce à des personnages secondaires plus complexes comme Dr Mensah (Noma Dumezweni) ou Gurathin (David Dastmalchian). Petite touche inédite : la communauté PresAux vire au bohème, inspirée des expériences personnelles vécues à Burning Man.

Une esthétique lumineuse loin du sombre habituel

Loin des univers oppressants qui dominent aujourd’hui la SF télévisuelle, Murderbot mise sur une ambiance visuelle éclatante. Sous la houlette de la cheffe déco Sue Chan, couleurs claires, motifs bigarrés et décors saturés évoquent davantage les couvertures pulp des années 1980 que les dystopies récentes. Les lieux de tournage choisis en Ontario rappellent quant à eux la rudesse industrielle des confins spatiaux.

Parmi les choix artistiques audacieux :

  • L’invention d’un « show dans le show », Sanctuary Moon, parodie clinquante inspirée du Star Trek originel.
  • L’apparence atypique de Murderbot, résultat d’un travail collectif entre costumes et interprète — jusqu’à un rituel hebdomadaire d’épilation mené par Skarsgård lui-même !

Derrière l’armure : une humanité inattendue

Au-delà du gadget technologique, Murderbot séduit surtout par son regard désabusé mais sincère sur notre rapport aux autres. Son refus obstiné du rôle traditionnel du héros et ses maladresses sociales offrent un miroir troublant à notre époque connectée mais solitaire. À force de chercher refuge dans ses séries fétiches plutôt qu’auprès de ses pairs humains, ce robot révèle peut-être ce qu’il y a de plus universel en nous : ce besoin contradictoire de protection… et d’isolement.


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