Un duo inattendu pourrait bientôt
reprendre les rênes de l’OL… mais derrière ce scénario, un autre
pouvoir tire les ficelles.
Trois jours après la décision-choc de la DNCG reléguant l’OL en
Ligue 2, le club rhodanien semble en voie de refonte complète.
Ce vendredi matin, deux administrateurs d’ARES ont débarqué
discrètement à Décines pour coordonner une réponse crédible à la
DNCG. Objectif :
sauver le club à l’issue de l’appel prévu en juillet. Dans les
cartons, un nouveau ticket de direction se précise : Michele Kang
deviendrait présidente exécutive, tandis que Michael Gerlinger
prendrait la direction générale. Un attelage inattendu, aux allures
de prise de pouvoir.
Michele Kang et Michael Gerlinger prêts à remplacer John
Textor
Peu connue du grand public masculin, Michele Kang incarne
pourtant une figure montante du sport business. Classée parmi les
femmes les plus influentes de la tech santé aux États-Unis, cette
entrepreneuse d’origine coréenne a acquis le Washington Spirit
(NWSL) en 2022, avant de reprendre les rênes de l’OL féminin à
Textor l’année suivante. Aujourd’hui, elle serait prête à injecter
des fonds et à prendre provisoirement la tête de l’institution
lyonnaise… sans n’avoir jamais dirigé un club masculin européen.
Une première, et potentiellement un séisme.
Moins médiatisé mais tout aussi stratégique, Michael Gerlinger
est un poids lourd du foot continental. Ancien avocat et directeur
juridique du Bayern Munich pendant près de deux décennies, il a
supervisé certains des plus gros transferts allemands de l’ère
moderne. Depuis mars 2024, il a rejoint Eagle Football en tant que
« Global Director of Football ». S’il devait devenir DG de l’OL, il
incarnerait une rupture complète avec la tradition lyonnaise :
première figure allemande à occuper un tel poste depuis
l’après-guerre.
L’OL entre les mains d’ARES ? Le club au bord du big bang
Tout cela n’a rien d’un hasard. Créancier principal d’Eagle à
hauteur de 425 M€, le fonds d’investissement ARES Management entend
éviter une dévalorisation massive de son actif. Sa présence à Lyon
ce vendredi confirme sa volonté de reprendre la main. En imposant
un tandem « sérieux et solvable »,
ARES espère convaincre la DNCG qu’un nouvel OL est en train de
naître. Et qu’un apport immédiat de 70 M€ pourrait suffire à
lever la sanction. Une opération commando qui ressemble à un putsch
d’entreprise.
Michele Kang pourrait devenir la première femme présidente d’un
club masculin de Ligue 1, et Gerlinger le premier DG allemand de
l’histoire de l’OL. Pour certains supporters, déjà sonnés par la
crise sportive et financière, cela renforce l’image d’un OL «
privatisé », à mi-chemin entre franchise américaine et
laboratoire d’investissement. Dans les travées du Parc OL, les Bad
Gones s’interrogent : la révolution Textor est-elle en train
d’accoucher d’un projet encore plus éloigné de l’ADN lyonnais ?
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