Alors que le PSG risque des sanctions
après les insultes visant Adrien Rabiot, un ancien joueur du club
monte au créneau.
La colère est palpable. Contacté par RMC Sport, un ancien
attaquant du PSG – ayant aussi porté le maillot de l’OM – n’a pas
mâché ses mots
concernant la banderole anti-Rabiot déployée par le Collectif
Ultras Paris (CUP). « J’aimerais voir les gens qui ont
écrit ça pour savoir s’ils n’ont pas fait des choix dans leur vie
qu’ils assument pas », tonne-t-il, sous couvert d’anonymat.
Avant d’ajouter, plus personnel : « En 2024, voir mon nom sur
une banderole pareille… Ça fait mal. »
« Ceux qui ont écrit ça assument-ils leurs choix ? »
L’intéressé n’est autre que Fabrice Fiorèse (49 ans), passé par
les deux rivaux entre 2000 et 2007. L’ex-ailier s’indigne : «
Jeter toute cette haine, c’est trop facile. Mettez-vous à la place
de Rabiot : sa mère insultée, son père décédé évoqué… C’est
indigne. » Une référence directe aux messages du CUP lors du
PSG-OM, qualifiés de « déconnectés des valeurs du foot »
par la LFP.
Le CUP dans le viseur… encore et toujours
Pour rappel, les ultras parisiens avaient déployé une banderole
ciblant Rabiot avec des phrases choc sur sa famille, provoquant
l’ouverture d’une enquête disciplinaire.
Un membre du CUP avait assumé vouloir « choquer », niant
insulter le père du joueur. Un argument balayé par Fiorèse : « Ça
reste de la lâcheté. On attaque un gars qui a juste choisi un club.
»
Fiorèse vs Halilhodzic : le dégoût en héritage
Ironie de l’histoire : Fiorèse n’en est pas à sa première
déception. En 2007, son transfert de l’OM au PSG avait provoqué un
tsunami. Son entraîneur de l’époque, Vahid Halilhodžić, avait avoué
avoir « failli vomir de dégoût » en l’apprenant.
Aujourd’hui, c’est lui qui incarne la voix de la raison : « Le
foot ne mérite pas ça. Rabiot est un professionnel, pas une cible.
»
Alors que le PSG tente de calmer le jeu, les déclarations de
Fiorèse rappellent une évidence : les guerres fratricides
Paris-Marseille dépassent souvent le terrain. Et les anciens,
qu’ils aient traîné leurs crampons d’un côté ou de l’autre, en
paient toujours les frais.