Le rôle de Willard dans Apocalypse Now ? Il était presque pour Clint Eastwood.
Tl;dr
- Clint Eastwood a refusé un rôle clé dans Apocalypse Now à cause de la durée longue et incertaine du tournage.
- Le cinéma est souvent marqué par des choix de casting imprévus qui changent radicalement le cours des films et carrières.
- Ces aléas montrent que le succès d’un film repose autant sur le hasard que sur le talent ou le scénario.
Le poids du hasard dans l’industrie cinématographique
Dans les coulisses de Hollywood, la moindre décision, le plus petit renoncement, peut façonner durablement l’histoire du cinéma. L’exemple de Clint Eastwood, invité à plusieurs reprises à participer à des projets d’envergure avant d’y renoncer, illustre ce phénomène avec une acuité singulière. À la faveur d’une interview menée en 2015 par Stephen Galloway, l’acteur et réalisateur est revenu sur l’un de ses plus célèbres refus : celui d’incarner le capitaine Willard dans le mythique Apocalypse Now.
Quand Eastwood décline Coppola
À l’époque, Francis Ford Coppola, auréolé des succès des deux Le Parrain et de The Conversation, imagine déjà la fresque guerrière qui deviendra une référence du septième art. Pourtant, face à cette proposition, Clint Eastwood, déjà quadragénaire, hésite longuement. C’est qu’il ne parvient pas à se projeter dans ce rôle atypique, comme il le confiera plus tard : « Je disais : “Je ne sais pas trop… Je ne comprends pas vraiment ce projet.” J’avais lu ‘Au cœur des ténèbres’ plus jeune donc je voyais où ça menait, mais finalement j’ai dit non, je ne me vois pas partir si longtemps loin d’ici.” »
La durée du tournage a pesé lourd dans sa réflexion. Si la production envisage initialement seize semaines aux Philippines, elle se transformera en un marathon insensé de 238 jours. Le chaos du plateau contraste alors radicalement avec la réputation d’Eastwood, connu pour sa capacité à livrer films et performances dans les temps.
L’art du casting et ses conséquences imprévues
Ce n’est pas la première fois que le destin bascule sur une question de calendrier ou de feeling artistique. Les grands studios connaissent ces rendez-vous manqués : on se plaît ainsi à imaginer ce qu’aurait donné un Spider-Man dirigé par James Cameron ou encore Tom Selleck incarnant Indiana Jones à la place d’Harrison Ford.
Pour ajouter au cocasse, Eastwood évoque également une anecdote sur Steve McQueen, qui souhaitait jouer Kurtz uniquement pour bénéficier d’un cachet conséquent sur deux semaines de travail. Finalement, c’est Martin Sheen qui héritera du rôle phare que Clint Eastwood aura laissé passer.
Voici quelques exemples illustrant cette volatilité dans les choix de casting :
- Sylvester Stallone aurait pu être Axel Foley dans Beverly Hills Cop.
- Burt Reynolds, partenaire d’Eastwood dans City Heat, fut lui aussi confronté à des déconvenues.
L’alchimie incertaine du succès cinématographique
L’expérience d’Eastwood rappelle combien chaque film relève autant du calcul que du hasard. Un réalisateur réputé, un scénario prometteur et une distribution prestigieuse n’offrent aucune certitude – parfois même le mélange échoue (Hook, City Heat). Au bout du compte, ces récits alternatifs ne font qu’ajouter au mythe hollywoodien : il suffit d’une hésitation ou d’un non pour bouleverser la trajectoire entière d’un film… voire l’histoire du cinéma tout entier.
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