Luis Castro s’apprête à prendre les rênes
du FC Nantes, et déjà une première victime : un cadre quitte le
club après huit ans de fidélité.
La saison estivale débute à
peine que le FC Nantes se retrouve déjà sous le feu des
projecteurs. Après l’annonce du départ d’Antoine Kombouaré,
c’est Luis Castro, ex-coach de Dunkerque, qui est pressenti pour
prendre la tête de l’effectif nantais. Mais ce changement de
cap n’arrive pas seul. En coulisses, un premier effet de la
transition se fait sentir : la longue aventure de Nicolas Pallois
avec les Canaris touche à sa fin. Et le timing ne doit rien au
hasard.
Joueur emblématique, arrivé en
2016, Nicolas Pallois a décidé de tourner la page après huit
saisons de fidélité. Le défenseur central, véritable roc de la
défense nantaise, a officialisé ce mercredi son départ à l’issue de
son contrat. Dans un message empreint d’émotion, il est revenu sur
ses souvenirs forts : brassard au bras, victoire en Coupe de
France, épopées européennes, mais aussi les périodes délicates à
lutter pour le maintien. Avec 243 matchs, 6 buts et 7 passes
décisives, Pallois laisse une trace profonde dans l’histoire
récente du club.
Si l’annonce de Pallois
intervient avant la confirmation officielle de Luis Castro, le
nouveau coach n’a rien fait pour retenir son vétéran. Faut-il y
voir un choix de management ? À l’image de Luis Enrique à Paris,
Castro pourrait être tenté de privilégier la jeunesse et le
renouvellement de l’effectif pour installer ses idées. La première
décision forte de l’ère Castro serait-elle d’amorcer une nouvelle
génération, quitte à sacrifier des cadres ? La question mérite
d’être posée, d’autant plus que d’autres éléments d’expérience
pourraient suivre.
Pallois quitte Nantes, Castro
n’a pas cherché à le retenir
La perspective d’un effectif
rajeuni inquiète une partie des supporters. Depuis plusieurs
saisons, le FC Nantes lutte chaque année pour le maintien, et la
stabilité n’est pas forcément synonyme de jeunesse. En terminant
13e la saison dernière et en ne validant son maintien qu’à la
dernière journée, le club marche sur une corde raide. Le départ de
Pallois, pilier du vestiaire et garant de l’état d’esprit, laisse
un vide difficile à combler et accentue les interrogations sur la
stratégie future.
Le chantier qui attend Luis
Castro est immense. S’il souhaite imprimer sa marque, il devra
rapidement convaincre qu’il peut bâtir une équipe compétitive sans
certains anciens. Le cas Pallois illustre parfaitement les enjeux
de ce nouveau cycle : faire le pari de la jeunesse tout en
préservant l’identité d’un club en quête de stabilité. Une équation
délicate, alors que le spectre d’une nouvelle saison difficile
plane déjà sur la Beaujoire.