Scandale en Espagne : L’arbitre d’Osasuna

Le match entre Osasuna et le Real Madrid (1-1) du samedi dernier
restera dans les annales comme l’un des plus polémiques de la
saison. Au cœur du chaos : José Luis Munuera Montero, l’arbitre
accusé d’avoir « volé » les Merengues
avec une expulsion controversée de Jude Bellingham et trois
penalties non sifflés en leur faveur.

Bellingham avait, pour rappel, reçu un rouge direct après un
échange tendu avec Munuera. Le rapport arbitral mentionne un « fuck
you »,
tandis que le joueur et Carlo Ancelotti ont plaidé un malentendu
linguistique (« fuck off »). Il y a donc aussi eu des penalties
ignorés : une main d’Osasuna non sanctionnée, un tacle sur Vinícius
Jr. omis…
Et un penalty surréaliste accordé à Osasuna pour un contact de
Camavinga après la frappe de Budimir. Les réseaux sociaux ont
explosé de l’autre côté des Pyrénées à la suite de cette succession
d’erreurs pénalisant la Casa Blanca : « La Liga est une honte », «
corruption »,
ont hurlé les fans madrilènes.

RFEF vs Munuera : Le conflit d’intérêts qui change tout

Alors que la tension monte, la Fédération espagnole (RFEF) a
lancé une enquête officielle sur Munuera Montero. En cause : sa
société Talentus Sports, spécialisée dans la gestion sportive, dont
les clients incluent… LaLiga, l’UEFA, et des clubs comme l’Atlético
Madrid, Manchester City ou le PSG ! Or, la règle 9.1 du Code
éthique stipule que les arbitres doivent déclarer toute activité
pouvant créer un conflit d’intérêts. Munuera n’aurait pas signalé
ces liens,
risquant jusqu’à 100 000 € d’amende et 5 ans de suspension.

La théorie du complot prend donc de l’ampleur. Les socios Real
Madrid accusent l’arbitre d’avoir favorisé Osasuna pour masquer ses
liens avec des rivaux du club blanc. La RFEF, prudente, est en
phase de « collecte de preuves ».

Menaces de mort, insultes… L’arbitre d’Osasuna – Real sous
pression

Depuis le match, Munuera subit un déluge de haine en ligne :

menaces de mort sur Instagram, appels à la démission…
Le Comité des arbitres a condamné ces attaques, dénonçant une «
violence inacceptable ». Pourtant, le Real Madrid alimente la
polémique : sa chaîne TV accuse Munuera de « partialité », tandis
qu’Ancelotti dénonce un arbitrage « discrédité » et un système «
corrompu ».

Et maintenant ?

La RFEF doit trancher : Munuera sera-t-il suspendu avant le
Clásico ? Les sanctions possibles pourraient ébranler le football
espagnol, déjà secoué par des accusations de corruption.

Une chose est sûre : cette affaire mêlant conflits d’intérêts,
erreurs arbitrales et guerre médiatique dépasse le sport. Elle
révèle une LaLiga en crise, où chaque décision est désormais
scrutée… et soupçonnée.