SPORT

Mourinho avait raison sur la Turquie


Accusé de paranoïa, Mourinho vient de
recevoir un appui inattendu : des fuites révèlent que ses craintes
sur le système turc étaient fondées.

Depuis son arrivée à Fenerbahçe, José Mourinho s’est posé en
pourfendeur du système. Sanctionné, conspué, moqué parfois, il a
longtemps été perçu comme un provocateur de plus. Mais voilà que
les coulisses du football turc viennent de lui donner raison. La
presse locale a révélé des échanges WhatsApp compromettants entre
les membres du comité disciplinaire turc. Des messages dans
lesquels le nom de Mourinho circule avec hostilité. La ficelle
n’est plus invisible : elle est déroulée au grand jour.

Ce que Mourinho dénonçait depuis des mois —
les décisions arbitraires, les suspensions injustes, le favoritisme
à peine voilé
— prend aujourd’hui une résonance nouvelle.
Lorsque le président de la commission de discipline apparaît en
maillot de Galatasaray ou que son comité se moque de Fenerbahçe en
privé, la neutralité du football turc prend un sérieux coup dans
l’aile. Le Special One ne crie donc pas au complot : il expose un
système malade, gangrené par l’impunité.

Mourinho, stratège du chaos

Pour Fenerbahçe, ces révélations sont du pain bénit. Le club
crie depuis longtemps à l’injustice et peut désormais s’appuyer sur
des preuves tangibles. Dans un communiqué au ton cinglant, le club
a dénoncé « une mentalité hostile » et « une violation flagrante du
principe d’impartialité ». Ce n’est plus seulement une affaire
d’arbitrage contesté. C’est l’image même du championnat qui est en
jeu. Dans un contexte où la Süper Lig cherche visibilité et
crédibilité, ces fuites font tache.

Mourinho n’est pas qu’un entraîneur. C’est un stratège. Il sait
que pour espérer gagner dans un championnat qu’il juge biaisé, il
faut d’abord délégitimer ses règles. Ses sorties médiatiques, ses
allusions constantes à l’arbitraire ne sont pas des colères à chaud
: ce sont des munitions froidement préparées. Et aujourd’hui, elles
explosent au visage de l’institution. Le Portugais n’a peut-être
pas encore gagné de trophée en Turquie, mais il a déjà remporté une
bataille bien plus profonde : celle de la crédibilité.


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