Thomas Tuchel a surpris la presse
anglaise avec ses propos sur Jude Bellingham, mettant en lumière
des aspects inattendus du jeu du prodige du Real.
Depuis sa nomination à la tête
de la sélection anglaise, Thomas Tuchel n’a jamais ménagé ses mots.
Cette semaine, alors que l’Angleterre venait de s’incliner face au
Sénégal (1-3) à Nottingham, le technicien allemand a tenu à
s’exprimer sur le cas Jude Bellingham. S’il a reconnu le talent et
l’importance du milieu de terrain du Real Madrid, l’ex coach du PSG
a surtout évoqué sa façon d’envisager le rôle du jeune anglais dans
le collectif des Three Lions.
Lors d’une interview à
TalkSPORT, Tuchel n’a pas hésité à pointer du doigt certains
aspects du caractère de Bellingham. Selon lui, le jeune madrilène
se distingue par une énergie débordante, une « flamme »
qui peut parfois le pousser à dépasser les bornes. Tuchel a évoqué
plusieurs scènes où Bellingham, frustré par une décision arbitrale
ou par une action de jeu, s’est montré trop véhément, aussi bien
envers ses adversaires que ses propres coéquipiers. « Il a le
feu, je ne veux pas l’éteindre, mais il doit le canaliser. Sinon,
ce feu risque d’intimider les partenaires ou de se retourner contre
lui », a expliqué l’entraîneur, soucieux de préserver
l’équilibre du vestiaire tout en capitalisant sur la combativité de
son joueur.
Pour Tuchel, le défi réside
dans la capacité à exploiter ce tempérament volcanique sans laisser
place à l’excès. L’ancien coach du Bayern et de Chelsea estime que
cette rage de vaincre fait la force de Bellingham, mais aussi sa
principale faiblesse. Lors de la défaite contre le Sénégal, il a
fallu intervenir pour calmer le jeune joueur, proche d’exploser
après un but refusé. « Son feu est ce qui le rend unique, mais
il doit l’orienter dans le bon sens, vers la victoire, et non
contre l’arbitre ou ses partenaires. » Une remarque qui
traduit autant la confiance que l’exigence de Tuchel à l’égard de
son milieu.
Tuchel dévoile les limites du
tempérament de Bellingham
Malgré cette mise en garde,
Tuchel ne cache pas son optimisme pour la suite. Il estime que ce
« tranchant », s’il est bien utilisé, peut aider l’Angleterre à
franchir un cap lors des grandes compétitions. Avec déjà une
expérience en finale d’Euro et en demi-finale de Coupe du monde,
les Three Lions peuvent s’appuyer sur des talents comme Bellingham
pour viser plus haut. Mais à condition que l’ensemble de l’effectif
tire dans la même direction, sans céder aux tensions internes.
Thomas Tuchel conclut sur une
note d’espoir : chaque match, chaque défaite, doit servir
d’enseignement pour construire une équipe plus solide, plus soudée.
L’exemple Bellingham montre à quel point le football moderne exige
non seulement des qualités techniques et physiques, mais aussi une
maîtrise de soi à toute épreuve. Reste à savoir si le jeune prodige
saura franchir ce palier psychologique pour devenir, comme le
souhaite Tuchel, le moteur de l’Angleterre des prochaines
années.