Un mot tranchant, une pique apparente :
Benzema n’a pas mâché ses mots en évoquant Cristiano Ronaldo après
son but lundi soir.
Lundi soir,
Karim Benzema a fait trembler les filets pour la 18e fois de la
saison lors de la victoire d’Al-Ittihad face à Al-Ettifaq
(3-2). Une performance qui le rapproche sérieusement de
Cristiano Ronaldo, leader du classement des buteurs en Arabie
saoudite avec 23 réalisations. Interrogé en zone mixte sur cette
rivalité numérique avec son ancien complice du Real Madrid, Benzema
a coupé court : “Je n’en ai rien à faire, mon ami. Le plus
important, ce sont les trophées” Une déclaration qui a
immédiatement fait réagir.
Mais comme souvent
avec Benzema, il faut aller au-delà des apparences. Ce n’est pas
l’homme qui provoque, mais celui qui reste fidèle à ses principes.
L’attaquant français n’a jamais couru après les distinctions
individuelles. Même au sommet de sa carrière,
lors de son Ballon d’Or en 2022, il soulignait que ce sacre
récompensait une logique collective. Son refus de commenter la
course aux buts face à Ronaldo s’inscrit dans cette philosophie :
le collectif avant tout.
Et s’il fallait
encore douter de la relation entre les deux légendes,
leur dernière accolade sur la pelouse en championnat saoudien a
dissipé les malentendus. Il existe entre Benzema et Ronaldo une
estime réciproque, bâtie sur une décennie de succès communs au Real
Madrid. Le Français, discret et fidèle, n’a jamais cédé à la
tentation de la surenchère médiatique.
La guerre des buteurs ?
Benzema s’en lave les mains
Avec 18 buts en
championnat, Benzema reste l’un des piliers d’Al-Ittihad, même dans
un exercice marqué par les blessures et les critiques. À 36 ans, il
continue de porter son équipe avec lucidité et efficacité. Et s’il
venait à coiffer Ronaldo au classement final, nul doute qu’il
vivrait cela avec la même retenue.
Benzema ne joue pas
pour les projecteurs. Sa déclaration est un rappel : l’altruisme
n’est pas un renoncement, mais une manière d’être. Une philosophie
qui, comme l’écrivait Spinoza, élève l’homme par l’homme.
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