Derrière ses belles paroles, une vérité
dérange : Pierre Sage visait un autre banc que celui de Lens. Une
révélation qui pourrait faire grincer des dents.
Présenté avec chaleur par le RC Lens lors de son arrivée,
Pierre Sage a livré un discours empreint de passion, d’humilité et
de détermination. Un “mariage d’idées” avec le club artésien,
disait-il. Pourtant, derrière cette entente affichée, une
révélation de l’un des journalistes les mieux informés du football
français jette une ombre au tableau. Selon ses sources, le
technicien de 45 ans ne rêvait pas de Bollaert cet été. Il avait
une toute autre destination en tête.
Pierre Sage visait un autre banc que Lens…
C’est le poste du LOSC, et non celui du RC Lens, qui faisait
l’objet des convoitises de Pierre Sage. En coulisses, l’ancien
entraîneur de l’OL espérait une démission de Bruno Genesio, alors
fragilisé en fin de saison dernière. L’idée était claire : prendre
les rênes d’un club qualifié pour l’Europe, avec un effectif mature
et une direction ambitieuse. Mais Genesio est resté, déjouant les
calculs de Sage. L’information, rendue publique lundi soir par
Mohamed Toubache-Ter, a surpris nombre d’observateurs et pourrait
irriter certains supporters lensois, tant elle contraste avec le
ton sincère affiché lors de sa présentation.
Lors de sa conférence, Sage a vanté l’“énergie” du RC Lens,
l’intensité de son jeu, et le projet humain mené par Parrot et
Leca. Il a aussi souligné la fidélité de ses adjoints, la
méthodologie de travail exigeante et le lien affectif immédiat avec
le club. Mais ces éléments, pour réels qu’ils soient, résonnent
différemment à la lumière de cette révélation. Ce genre de
volte-face n’est pourtant pas inédit dans le monde du football, où
les plans A échouent souvent et les plans B deviennent des
aventures réussies.
Ne pas confondre ambition et trahison
Il serait injuste de jeter l’opprobre sur Pierre Sage. Dans un
marché aussi mouvant, hiérarchiser ses priorités est naturel.
L’essentiel reste l’implication une fois la mission acceptée. À
Lyon, Sage a démontré qu’il savait fédérer un groupe, proposer un
jeu clair et défendre les couleurs de son club avec loyauté. Le RC
Lens, malgré l’absence de Coupe d’Europe cette saison, reste une
place forte du football français. Avec ses supporters passionnés,
ses ambitions renouvelées et un effectif de qualité,
le club offre un terrain fertile à l’investissement du
technicien.
En fin de compte, si Sage a atterri à Lens par défaut, c’est
désormais à lui de prouver qu’il est là par conviction. Le Racing
Club de Lens n’est pas un lot de consolation, mais une entité à
part entière. Et s’il parvient à en saisir l’essence, à incarner
cette “énergie” qu’il dit ressentir, alors les doutes seront
balayés. Car au fond, ce qui compte n’est pas la première idée…
mais ce qu’on en fait quand elle devient réalité.
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