Le Paris Saint-Germain a concédé son
premier revers de la saison en Ligue 1, ce vendredi, face à Nice
(1-3). Un résultat à double-tranchant pour la suite.
Au moment de faire les comptes, l’histoire retiendra qu’il a
donc fallu attendre la 31e journée de Ligue 1 pour voir le Paris
Saint-Germain perdre un match en championnat. C’est rageant,
forcément, parce que cette équipe fantastique pouvait inscrire son
nom au panthéon du foot européen aux côtés d’Arsenal, Leverkusen,
l’AC Milan et la Juve. Et c’est frustrant, aussi, parce qu’il ne
manquait qu’un petit match pour le record du FC Nantes en 1995.
Mais cela vient confirmer, s’il le fallait, qu’une série de ce type
est une prouesse absolue à l’échelle d’une saison.
Le comble de l’histoire, c’est que Paris a fait le match qu’il
fallait pour gagner. Mais comme cela se produit parfois, l’équipe
de Luis Enrique a pris le ciel sur la tête après avoir dominé dans
tous les compartiments du jeu. Les Parisiens ont fait 29 tirs dans
ce match pour un seul but inscrit. Nice en a totalisé 3 et a marqué
3 fois. Le tout avec un Bulka, ancien joueur de la capitale,
absolument extraordinaire de bout en bout.
Le premier bourreau des Parisiens a été Morgan Sanson. L’ancien
Marseillais a douché le Parc à deux reprises, d’abord en concluant
une belle projection en première période (0-1, 34e). Puis en
déclenchant une belle reprise acrobatique au début de la seconde
(1-2, 46e). Entre-temps, les Parisiens avaient refait surface sur
une belle action collective conclue par Fabian Ruiz (1-1, 41e).
Mais cette égalisation n’a été qu’une illusion dans un rapport de
force qui a presque viré à la caricature.
Un scénario frustrant pour le PSG
Ousmane Dembélé, Achraf Hakimi, Nuno Mendes ou Vitinha ont tous
eu les munitions pour embraser le Parc, mais Bulka a fini par les
écœurer en sortant une prestation digne d’Alisson Becker. Un
scénario parachevé par tout ce que Paris redoutait : un but sur
coup de pied arrêté, signé Ndayishimiye, d’un coup de casque
victorieux (1-3, 70e). Les plus tatillons diront évidemment
qu’Arsenal, meilleure équipe d’Europe dans le domaine, a bien
visionné ce talon d’Achille.
Mais l’histoire devait s’écrire comme cela. Et la suite dira si
elle sera bénéfique aux Parisiens pour leur combat à l’Emirates
Stadium. Bien-sûr, un premier revers casse un peu l’ambiance sur le
plan strictement comptable, mais la configuration de ce match peut
aussi souder Paris contre tous les vents contraires. Il le faudra,
parce qu’ils souffleront fort, encore, en Angleterre.