OpenAI a décidé de contester en justice une décision l’obligeant à conserver l’intégralité des données générées par ChatGPT. Cette démarche judiciaire vise à revenir sur une injonction ayant des conséquences importantes pour la gestion de ses archives numériques.
Tl;dr
- OpenAI conteste une décision judiciaire sur les données ChatGPT.
- Le débat oppose vie privée et droits d’auteur.
- Les poursuites autour du copyright de l’IA se multiplient.
Un affrontement inédit entre vie privée et droits d’auteur
Les tensions autour des pratiques de l’intelligence artificielle ne faiblissent pas. Dernier épisode en date : l’appel déposé par OpenAI contre une ordonnance judiciaire qui l’oblige à conserver indéfiniment les données issues de ChatGPT. À l’origine, cette injonction résulte d’une plainte déposée en 2023 par le quotidien The New York Times, lequel accuse la société dirigée par Sam Altman – épaulée par Microsoft – d’atteintes répétées au droit d’auteur.
Données conservées malgré les demandes de suppression
En mai, la juge fédérale Ona T. Wang a ordonné à OpenAI de « préserver et séparer » chaque journal d’échanges avec ChatGPT, même ceux que les utilisateurs avaient choisis d’effacer. Le volume considérable des conversations supprimées aurait justifié, selon la magistrate, une telle mesure. Soucieuse toutefois des enjeux éthiques, elle a interrogé la société sur la possibilité d’anonymiser les données, afin d’atténuer l’impact sur la confidentialité.
L’équilibre fragile entre innovation et régulation
Dans cette affaire, le quotidien américain souhaite quant à lui disposer de preuves concrètes : il espère ainsi quantifier précisément combien de fois ses contenus auraient été utilisés sans autorisation via ChatGPT. Mais du côté de OpenAI, le ton se fait alarmiste : dans sa communication officielle, la firme assure que cette exigence « sape nos engagements en matière de confidentialité », voire qu’elle « détruit des normes établies depuis longtemps en matière de vie privée ». Seule consolation pour certains clients : l’injonction n’affecte ni les abonnés à ChatGPT Enterprise, ni ceux de ChatGPT Edu.
L’avenir du secteur technologique remis en question ?
Ce bras-de-fer s’inscrit dans un contexte plus large où plusieurs procès similaires secouent actuellement les géants américains. D’un côté, des créateurs et éditeurs estiment que l’IA porte atteinte à leur modèle économique, leurs œuvres étant exploitées sans compensation adéquate. En face, les industriels défendent leur droit au « fair use », plaidant qu’une trop forte régulation menacerait l’ensemble du secteur. Pour l’heure, aucune juridiction n’a encore tranché définitivement sur ces questions aux ramifications internationales – tout reste donc à jouer pour ces technologies désormais omniprésentes dans notre quotidien.
Source link