No 10 volé à Messi : Yamal défie la malédiction

Sans un mot, mais avec un symbole. Lamine Yamal a partagé sur
ses réseaux une image culte : Diego Maradona en 1983, vêtu du
mythique maillot n°10 du Barça. Pas de légende explicite. Juste un
message visuel fort, qui a fait bondir les supporters catalans. Le
jeune ailier n’a encore rien officialisé, mais le clin d’œil n’a
échappé à personne. L’Espagne du football bruisse déjà d’une rumeur
insistante :
le gamin de 17 ans s’apprête à assumer l’héritage le plus lourd du
Camp Nou.

Le 10 maudit du Barça : Yamal brisera-t-il la chaîne ?

Depuis le départ de Messi en 2021, ce numéro tant désiré s’est
transformé en piège. Ansu Fati avait été désigné comme l’élu.
Espoir du club, talent brut… et corps fragile. Trop fragile. Entre
blessures, rechutes et pression, l’Espagnol a fini prêté, puis
poussé vers la sortie. Avant lui, d’autres jeunes talents comme
Bojan Krkić ont flanché sous le poids des comparaisons. Même des
noms plus anciens comme Riquelme ou Rivaldo n’ont pas échappé aux
polémiques liées au sacré du 10 catalan.

Et pourtant, Lamine Yamal n’a rien d’un mirage. À seulement 17
ans, il a littéralement crevé l’écran lors de la saison 2024-2025.
Auteur de 18 buts et 25 passes décisives, il a joué un rôle central
dans le triplé domestique remporté par le Barça. Plus
impressionnant encore, il a cumulé plus de 4 300 minutes de jeu sur
l’ensemble de l’exercice, un total qui fait de lui le joueur de
moins de 18 ans le plus utilisé en Europe. Cette précocité, aussi
fascinante soit-elle, soulève néanmoins une interrogation
fondamentale : peut-on encaisser autant de lumière, autant
d’attentes, sans risquer de se brûler les ailes ? Car dans
l’histoire récente du club, les exemples de prodiges propulsés trop
tôt vers les sommets n’ont pas manqué… et tous n’en sont pas sortis
indemnes.

Les projecteurs, les sponsors, les attentes. Yamal est déjà sous
contrat à 10 millions d’euros par an avec Nike. Dans une interview
en 2023, Bojan confiait : « J’étais un enfant. On m’a lancé
trop tôt. » Le parallèle est cruel. Au-delà du talent, c’est
la résistance mentale qui fera la différence. Et le Barça le sait
mieux que personne.

Une cérémonie secrète pour un numéro sacré

Le club prépare en coulisses une annonce symbolique : le “Yamal
18 event”. L’idée ? Attendre son anniversaire pour officialiser le
transfert de numéro. Problème : le 13 juillet tombe sur un jour
férié en Catalogne. Rien n’est encore arrêté. Mais le compte à
rebours est lancé. Ce sera le moment de vérité.

S’il brise la malédiction, le Barça aura trouvé son nouveau
dieu. Sinon, le 10 restera le numéro le plus lourd du football
moderne.