Une déclaration osée qui enflamme la
toile : la nouvelle star tricolore déjà comparée à Zidane par un
célèbre consultant, de quoi agiter le débat…
Le football français est en ébullition.
L’annonce du transfert de Rayan Cherki vers Manchester City, où
il évoluera sous les ordres du maestro Pep Guardiola, a déclenché
une vague d’enthousiasme et d’espoirs démesurés. Le jeune prodige
formé à Lyon, par son talent brut et sa capacité à illuminer le
jeu, semble destiné à un avenir radieux. Mais dans l’euphorie
ambiante, une voix bien connue du paysage médiatique a dérapé,
osant une comparaison qui a fait bondir plus d’un puriste. Mettre
sur le même piédestal la nouvelle coqueluche du football tricolore
et l’icône absolue, Zinédine Zidane ? Un parallèle audacieux, voire
sacrilège pour certains, qui ravive le spectre des
« nouveaux Zidane » qui n’ont jamais
confirmé.
Cherki, le « successeur des Zidane, Platini » ?
C’est Jérôme Rothen,
dans son émission « Rothen s’enflamme » sur RMC, qui
a jeté ce pavé dans la mare. Évoquant le besoin historique de la
France d’avoir de « grands meneurs de jeu », il
a vu en Rayan Cherki un potentiel héritier. « Si ça matche
bien entre eux (Cherki et Guardiola), vu que techniquement il est
au-dessus de la moyenne, on a peut-être là ‘le renouveau de
l’EDF’ […] Je lui souhaite d’être le successeur des Zidane, Platini
et j’en passe, » a lâché l’ancien international. S’il n’a
pas explicitement dit que Cherki était plus fort que Zidane,
l’évocation de cette lignée prestigieuse suffit à placer la barre à
une hauteur vertigineuse.
Rothen reconnaît l’évolution positive de Cherki : « Il
a gommé des choses qui moi m’énervaient. Il ne jouait pas assez
simple. […] Là, il est efficace. » Le passage à
Manchester City est indéniablement un cap majeur. Cependant,
l’histoire du football français est jalonnée de talents précoces
comparés à Zidane, comme Mourad Meghni, Camel Meriem ou Marvin
Martin, qui n’ont malheureusement pas eu la carrière escomptée,
parfois écrasés par le poids de telles attentes. Si Cherki possède
des qualités techniques indéniables, la route vers le panthéon des
Zidane et Platini est encore longue et semée d’embûches.
L’ombre de Zidane : un fardeau pour les pépites ?
La comparaison avec Zinédine Zidane, si elle est flatteuse, peut
s’avérer être un cadeau empoisonné. Elle met une pression immense
sur les jeunes joueurs et occulte souvent leur propre identité.
Chaque dribble, chaque passe est alors scrutée à l’aune du maître.
Il est crucial de laisser Rayan Cherki s’épanouir, développer son
propre style sous la houlette de Guardiola, sans le fardeau d’une
filiation aussi écrasante. On espère de tout cœur qu’il tracera sa
propre voie vers les sommets.
Jérôme Rothen est connu pour sa passion et ses prises de
position tranchées. Si l’on sait qu’il ne porte pas forcément
Zinédine Zidane dans son cœur à un niveau personnel, oser une telle
filiation pour Cherki, même avec les meilleures intentions du monde
pour le jeune joueur, semble un brin précipité. Un peu plus de
nuance ne ferait pas de mal, même si l’on partage son enthousiasme
pour l’avenir de Cherki en Bleu. Espérons que cette fois, la
comparaison portera chance et que Rayan deviendra bien ce grand
numéro 10 que la France attend.