SPORT

Mission accomplie ! Paris souffre mais triomphe d’Arsenal (2-1)

Le Parc a tremblé, Donnarumma a veillé,
Paris a exulté. Les démons sont tus, Munich attend. Une
qualification au forceps, belle comme une délivrance.

Il y a des qualifications qui ont le goût âpre de la souffrance
avant celui, si doux, de la délivrance. Ce mercredi soir, le Parc
des Princes a retenu son souffle, tangué sous les assauts
d’Arsenal, avant de chavirer dans une clameur immense. Le Paris
Saint-Germain, au terme d’un combat où il aura plié sans jamais
rompre, a validé son billet pour Munich (2-1, 3-1 score cumulé),
s’offrant une deuxième finale de Ligue des Champions après celle,
si particulière, de 2020 à Lisbonne. Cette fois, c’est devant son
peuple que Paris a pu savourer, exorciser les fantômes d’échecs
passés, notamment celui, cruel, face à Dortmund au même stade de la
compétition un an plus tôt.

,
comme un écho à ses prestations impériales face à Aston Villa ou
Liverpool,
s’est dressé tel une muraille infranchissable. Une
parade décisive devant Declan Rice (4e), une détente féline pour
repousser du poignet un missile d’Odegaard (8e) : le ton était
donné. L’Italien, qui a définitivement fait oublier quelques bévues
passées, a prouvé une fois de plus qu’il avait franchi un palier,
se muant en ange gardien d’une équipe qui, sans lui, n’aurait
peut-être pas connu cette épopée.

Ruiz premier buteur du PSG contre Arsenal.

Ruiz
premier buteur du PSG contre Arsenal.

Le réveil parisien et le soulagement Ruiz

Sous pression, Paris a d’abord fait le dos rond, attendant que
l’orage passe. La révolte fut amorcée par Khvicha Kvaratskhelia,
dont l’inspiration frôla le génie sur un tir qui heurta le poteau
de Raya (17e). Un frisson, un avertissement. Désiré Doué, ensuite,
buta sur le portier des Gunners. Puis vint la lumière. Sur un coup
franc mal repoussé, Fabián Ruiz, d’un contrôle de la poitrine suivi
d’une volée du gauche implacable, libéra le Parc des Princes (27e).
1-0. Un but qui valait de l’or, anesthésiant une bonne partie de la
pression alors qu’Arsenal flairait la possibilité de revenir à
hauteur sur l’ensemble des deux matchs. Paris respirait, Paris
menait.

D’une désillusion à l’extase, Hakimi plie les débats

Fort de cet avantage, le PSG géra mieux, se créant même d’autres
situations, comme cette tentative de Doué au retour des vestiaires
(54e). Puis, le match bascula dans une séquence un peu folle. Un
tir d’Achraf Hakimi, dévié par une main adverse dans la surface,
envoya Vitinha face à Raya après consultation de la VAR (64e). Mais
la frappe du Portugais, trop timide, fut stoppée. Déception de
courte durée. Trois minutes plus tard, sur un déboulé rageur de
Kvaratskhelia relayé par Ousmane Dembélé, Hakimi, d’une frappe
puissante à ras de terre, trompait Raya et faisait exploser le
stade (2-0). Paris semblait avoir plié l’affaire, la qualification
lui tendait les bras.

Doué et le PSG iront à Munich.

Doué et
le PSG iront à Munich.

Saka, le frisson qui rappelle la fragilité du bonheur

Mais le football réserve parfois des sursauts inattendus. Grisés
par ce break, les Parisiens connurent un moment d’égarement. Bukayo
Saka, surgissant au premier poteau sur un service de Trossard,
réduisit l’écart d’une reprise clinique (2-1, 76e). Le Parc, un
instant euphorique, retint son souffle. Contrairement à d’autres
soirées européennes où la fébrilité s’était emparée d’eux, les
hommes de Luis Enrique surent cette fois resserrer les rangs, ne
concédant qu’une ultime frayeur sur une reprise non cadrée de ce
même Saka, seul face au but (80e). Un raté qui aurait pu tout
changer.

Munich en ligne de mire, l’histoire en héritage

Le coup de sifflet final fut une libération. Paris a souffert,
Paris a parfois tangué, mais Paris est en finale. Un parcours
remarquable, où la solidité défensive et le talent individuel ont
souvent compensé une maîtrise parfois inégale. Face à l’Inter
Milan, à Munich le 31 mai prochain, une autre histoire s’écrira.
Une finale inédite, face à une équipe au style différent, dans une
ville où, il y a 32 ans, Marseille offrait à la France sa seule
Ligue des Champions, déjà face à un club milanais. Ce PSG a quelque
chose de plus, une âme, une résilience. Bravo à Luis Enrique pour
le travail accompli. Le plus dur, peut-être, reste à faire : aller
chercher ce trophée tant convoité.




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