Liverpool devait célébrer un triomphe. Une parade géante, un public en liesse, une pluie battante mais un million de supporters présents pour fêter le sacre en Premier League. Et puis, l’horreur. Une voiture fonce dans la foule sur Water Street, à proximité du centre historique, là où les joueurs, acclamés sur leur bus, venaient de passer. Les scènes de joie ont viré au cauchemar. Un carnage. Une cinquantaine de blessés. Et au centre du choc : un homme, au volant, arrêté sur place. Depuis, toute une ville cherche à comprendre.
Liverpool : ce que l’on sait de l’homme derrière la tragédie
L’identité du suspect reste confidentielle. Mais la police du Merseyside a dévoilé certains éléments : il s’agit d’un homme blanc, âgé de 53 ans, résident de la région de Liverpool. Toujours en garde à vue au poste de St Anne Street, il est assisté par un avocat. Aucune inculpation officielle n’a encore été retenue, mais plusieurs chefs potentiels sont évoqués en coulisses, de la « conduite dangereuse » aux « tentatives de meurtres multiples ». La piste terroriste a été écartée.
Les enquêteurs suivent la trace d’un scénario glaçant : celui d’un « filochage » d’ambulance. Le véhicule aurait pu se glisser derrière un convoi médical pour pénétrer une zone fermée au public. Une hypothèse sérieusement envisagée. À cela s’ajoutent plus de 140 vidéos de témoins et de caméras de surveillance, collectées pour reconstituer précisément les faits. La rue reste bloquée, une modélisation 3D est en cours, et le parquet pourrait se prononcer dès demain.
Un bilan humain très lourd
Le dernier bilan fait état de 47 blessés, dont 27 hospitalisés, et 4 dans un état critique. Parmi eux, un enfant. Des récits bouleversants affluent. Certains évoquent des corps projetés, d’autres des scènes de panique extrême. Le club, les autorités locales, jusqu’au Roi Charles III ont réagi. L’émotion est immense. Même le syndicat Unite a suspendu une grève au Royal Liverpool Hospital par solidarité.
Alors que le suspect reste silencieux, les autorités attendent les résultats des examens toxicologiques et psychiatriques. Rien ne permet pour l’instant d’expliquer ses motivations. Ce drame, survenu en pleine euphorie populaire, ravive le spectre d’un passé douloureux, de Hillsborough à aujourd’hui. Liverpool panse ses plaies, mais exige désormais des réponses. L’enquête progresse, et les prochaines heures seront cruciales.
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