Une clause de l’UEFA menace de priver
Nice de C1 si INEOS ne prouve pas son détachement de Manchester
United. Décision sous 10 jours.
Alors que l’OGC Nice rêve de
vivre une campagne de Ligue des champions historique, un danger
plane sur l’Allianz Riviera. À l’approche du tirage, le club
azuréen se retrouve dans la tourmente d’un imbroglio réglementaire
: la règle 5 bis du règlement UEFA, rarement évoquée mais
redoutable, interdit à deux clubs sous le contrôle d’une même
entité de participer à la même compétition européenne, et impose
l’absence de « décisive influence » même s’ils évoluent
dans des compétitions différentes au 1ᵉʳ juillet. Le couperet
pourrait tomber dès la première semaine de juillet et Nice le sait
: rien n’est encore garanti.
L’enjeu est d’autant plus aigu
que, pour la deuxième année consécutive, Nice et Manchester United
– deux clubs désormais liés par le mastodonte industriel INEOS – se
retrouvent qualifiés en Europe, cette fois dans deux compétitions
distinctes : Nice en Ligue des champions, United en Ligue Europa.
En 2024, l’UEFA avait accepté un montage temporaire de « blind
trust » : Jim Ratcliffe, patron d’INEOS, s’était retiré
formellement de la gouvernance niçoise et toute transaction entre
les deux clubs avait été gelée. Mais en 2025, le dossier revient
sur le tapis : l’instance européenne a annoncé la révision des
licences,
et Nice pourrait perdre sa place dans la plus prestigieuse des
compétitions si la séparation capitalistique et opérationnelle
n’est pas démontrée.
L’UEFA met Nice sous
pression, la Ligue des champions en sursis
« Deux clubs contrôlés par une même entité ne
peuvent disputer la même compétition ; s’ils évoluent dans des
compétitions différentes, l’instance peut exiger l’absence de
“décisive influence” au 1ᵉʳ juillet. »
Dans les coulisses, plusieurs
scénarios se dessinent pour INEOS. Première option : reconduire le
blind trust en se retirant totalement de la direction niçoise, ce
qui satisferait l’UEFA. Deuxième piste,
évoquée par The
Guardian, une cession partielle (≤30%) à un fonds
d’investissement azerbaïdjanais, le Baku Fund. Mais si aucune
mesure concrète n’est prise, la sanction serait radicale : Nice
rétrogradé en Ligue Europa, United envoyé en Conférence League. Un
précédent a déjà frappé Manchester City et Girona l’an dernier.
Ce flou pèse lourdement sur le
mercato du Gym.
Nice doit choisir entre 22 M€ fixes de la C1 et à peine 4 M€ de la
C3. Pire, le club risque de perdre Todibo (revenu d’un prêt de
West Ham), son défenseur vedette, qui dispose d’une clause
libératoire en cas d’absence en Ligue des champions. L’attentisme
bloque aussi les discussions avec de potentielles recrues, qui
attendent d’y voir plus clair avant de s’engager sur la Côte
d’Azur.
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