Souvent éclipsée par les géants du genre, cette série de science-fiction a bouleversé le récit historique avec une approche originale. Malgré sa qualité et son ambition, elle n’a jamais vraiment trouvé la reconnaissance qu’elle mérite auprès du grand public.
Tl;dr
- Série canadienne « Sanctuary » mêle science-fiction et fantastique.
- Diffusée de 2008 à 2011 avec Amanda Tapping.
- Sous-estimée, elle explorait transhumanisme et identité.
Un OVNI télévisuel méconnu : l’héritage de Sanctuary
Peu de séries peuvent se targuer d’avoir bousculé les frontières des genres comme l’a fait Sanctuary. Lancée en 2008 et portée par la comédienne Amanda Tapping, connue pour son rôle iconique dans la franchise Stargate, cette fiction canadienne a tenté un pari audacieux : marier la science-fiction, la fantasy victorienne et des influences cyberpunk rarement vues à l’écran. Pourtant, malgré un cocktail aussi original, la série est restée dans l’ombre, loin du succès planétaire de ses contemporaines.
D’une websérie ambitieuse à une production Syfy
L’aventure débute modestement sous forme de websérie avant que la chaîne américaine Syfy ne décide de miser sur le concept. Dès le pilote, le public répond présent : près de trois millions de téléspectateurs découvrent alors ce mystérieux « sanctuaire » où sont recueillis les « Abnormals », ces créatures marginales ou mythiques. Mais cette curiosité initiale s’estompe avec le temps ; l’audience chute progressivement jusqu’à aboutir à une annulation en 2011 après quatre saisons. Un destin qui interroge au regard du potentiel du projet.
Univers hybride et casting fidèle à Stargate
À sa tête, on retrouve donc Amanda Tapping, qui quitte même son poste dans Stargate Atlantis pour incarner la brillante Dr Helen Magnus, teratologue centenaire consacrant sa vie à protéger ces êtres différents. À ses côtés, des visages familiers pour les amateurs de science-fiction : Christopher Heyerdahl, aux rôles multiples — dont celui du charismatique Bigfoot ou encore John Druitt — mais aussi Robin Dunne, qui incarne un psychiatre aux accents très « Daniel Jackson ». D’ailleurs, plusieurs transfuges de l’univers Stargate font le pont entre les deux séries, créant une sorte d’héritage souterrain.
Sujets profonds derrière le format procédural
Ce qui distinguait vraiment Sanctuary, c’était sans doute sa capacité à questionner notre rapport à l’altérité et aux avancées technologiques. Entre deux aventures parfois proches du format « monster-of-the-week », la série abordait en filigrane :
- Transhumanisme : jusqu’où peut-on repousser les limites humaines ?
- Identité : qu’est-ce qu’être humain face à la différence ?
- L’éthique technologique : comment vivre dans un monde bouleversé par l’innovation ?
On y croisait aussi bien un Nikola Tesla réinventé en vampire qu’une relecture fascinante des figures gothiques ou historiques. Un mélange parfois déroutant, certes, mais profondément moderne dans ses interrogations.
Aujourd’hui disponible gratuitement en streaming sur diverses plateformes américaines, cette série oubliée mérite peut-être une redécouverte. Après tout, il n’est pas si courant qu’un show ose autant tout mélanger pour mieux parler… d’humanité.
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