Le dernier revers commercial du Marvel Cinematic Universe met en lumière la nécessité pour la franchise de repenser sa stratégie. Face à ce nouvel échec au box-office, les studios Marvel doivent s’inspirer des enseignements tirés pour renouer avec le succès.
Tl;dr
- MCU critiqué pour ses bandes-son trop formatées.
- Des compositeurs extérieurs insufflent fraîcheur et originalité.
- Thunderbolts* illustre le renouveau musical de Marvel.
La musique du MCU : un souffle nouveau enfin perceptible ?
Depuis ses débuts, le Marvel Cinematic Universe (MCU) traîne une réputation peu flatteuse en matière de bandes originales. Trop souvent, les scores des superproductions de Marvel Studios sont accusés de manquer d’identité, voire d’être interchangeables. Ce constat n’est pas propre à l’univers Marvel : l’ensemble du cinéma américain grand public souffre d’une uniformisation sonore largement influencée par la société Remote Control Productions fondée par Hans Zimmer. Au fil des années, des compositeurs comme Lorne Balfe, Benjamin Wallfisch ou Tom Holkenborg, tous issus de cette école, se retrouvent crédités sur une multitude de blockbusters, alimentant la critique selon laquelle la musique hollywoodienne tourne en rond.
L’émergence d’esprits créatifs venus d’ailleurs
Un vent de changement s’est pourtant levé avec l’arrivée dans le MCU de talents atypiques. Des figures comme Ludwig Göransson, salué pour sa partition inventive sur Black Panther, ont ouvert la voie à une nouvelle génération de compositeurs. Loin de se contenter d’imiter les recettes éprouvées de Zimmer ou Williams, Göransson – producteur et collaborateur d’artistes aussi variés que Childish Gambino ou Haim – a imposé une griffe singulière et audacieuse, suscitant l’adhésion bien au-delà du cercle des fans.
Parmi les talents à suivre figurent également des musiciens venus du rock industriel (Trent Reznor & Atticus Ross, Nine Inch Nails), du jazz expérimental (Tamar-kali) ou encore du jeu vidéo (Daniel Pemberton). Ces artistes osent bousculer les codes et refusent de livrer des partitions convenues, préférant façonner chaque projet à leur image.
Thunderbolts*, symbole d’une rupture assumée
Récemment, c’est au trio électronique Son Lux, reconnu pour son travail sur le film multi-primé « Everything Everywhere All at Once », qu’a été confiée la bande-son de Thunderbolts*. Un choix inattendu mais salutaire : leurs compositions, marquées par des violons nerveux, des textures dissonantes et une ambiance résolument inquiétante, traduisent avec finesse la psychologie complexe des héros du film. Certaines pistes donnent même l’impression d’être jouées à distance, renforçant l’étrangeté recherchée.
Voici quelques points clés qui illustrent ce virage :
- Mélanges inédits entre sonorités électroniques et orchestrales.
- Dissonances assumées pour coller aux émotions des personnages.
- Souci constant d’éviter toute redite avec les thèmes classiques Marvel.
L’avenir musical de Marvel : entre tradition et innovation ?
Le succès critique rencontré par cette démarche pourrait-il inciter le MCU à confier davantage ses futures bandes originales à ces « outsiders » ? Si les signatures reconnues comme celles d’Alan Silvestri ou de Michael Giacchino, récemment annoncé sur « The Fantastic Four: First Steps », ont toujours leur place, il semble urgent pour Marvel de persévérer dans cette dynamique créative. Le public ne s’y trompe pas : l’audace musicale devient un argument incontournable face à la lassitude suscitée par les formules toutes faites.
The Fantastic Four: First Steps sortira en salles le 25 juillet. Quant à Thunderbolts*, il est déjà disponible en version digitale.
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