Présent dans un podcast, Thierry Henry
n’a pas épargné Mikel Arteta en pointant l’absence de trophées
majeurs depuis trois saisons à la tête des Gunners.
Toujours attentif aux
performances de son club de cœur, Thierry Henry n’a pas mâché ses
mots à l’égard de Mikel Arteta. Invité
du podcast Stick to
Football, l’ancien attaquant français a questionné le réel
impact du technicien espagnol à la tête d’Arsenal, malgré les
progrès observés. « En trois ans, tu dois au moins ramener
une coupe ou atteindre une finale », a-t-il lâché. Des
propos qui traduisent une forme d’agacement face à l’absence de
concrétisation malgré un effectif renforcé et une philosophie de
jeu saluée.
Pour Henry, l’échec d’Arteta
tient aussi à ses décisions sur le marché des transferts. L’absence
d’un véritable numéro 9 a, selon lui, lourdement pesé.
« Quand tout le monde demandait un buteur, il a pris
Sterling », regrette-t-il, en référence à un profil jugé
non prioritaire. L’ancien capitaine des Bleus souligne également
les 14 matchs nuls concédés en championnat : « Avec un
vrai avant-centre, beaucoup de ces points perdus auraient pu être
évités. » Un constat sans concession sur une gestion
jugée perfectible.
Henry n’ignore pas les aléas
qui ont perturbé la saison des Gunners, notamment les blessures de
Gabriel Jesus et Kai Havertz. Mais il estime que ces difficultés ne
suffisent pas à justifier le manque de titres. « On
réclame un neuf quand on ne marque pas, puis plus personne n’en
parle quand on gagne. Ce manque de constance dans l’analyse reflète
un problème plus profond », tacle-t-il, mettant en cause
une forme d’aveuglement collectif.
Arteta ciblé par Henry : “Il
faut un vrai neuf à Arsenal”
Ce qui donne encore plus de
poids à ces critiques, c’est qu’elles viennent d’une voix légitime,
celle d’une légende du club. Henry, meilleur buteur de l’histoire
d’Arsenal, n’est pas un observateur extérieur. Ses paroles
résonnent d’autant plus fort qu’elles traduisent la déception d’un
homme qui incarne l’ADN du club. Et elles pourraient fragiliser
Arteta au moment où le coach pensait avoir consolidé sa
position.
Ce tacle verbal intervient
pourtant à l’issue d’une saison loin d’être ratée. Arsenal a
terminé vice-champion d’Angleterre et atteint le dernier carré de
la Ligue des champions. Des résultats que beaucoup d’équipes
envieraient. Mais pour Henry, l’exigence doit rester à la hauteur
des ambitions d’un club comme Arsenal. Et à ses yeux, cette
exigence passe désormais par des titres, pas seulement des
progrès.