Sorti il y a plusieurs décennies, un film inspiré du légendaire King Kong est aujourd’hui presque introuvable. Ce remake obscur, qui avait tenté de surfer sur le succès du gorille géant, demeure inaccessible au public moderne.
Tl;dr
- King Kong, né en 1933, a marqué durablement le cinéma avec son histoire de monstre géant tombant amoureux d’une actrice et semant le chaos à New York.
- De nombreuses adaptations et copies internationales ont suivi, dont une version japonaise mystérieuse de 1938 aujourd’hui considérée comme perdue.
- Ce film fantôme, malgré son absence, reste entouré d’un mythe puissant, symbole de l’impact culturel mondial du gorille légendaire.
Un mythe, des déclinaisons, et un film fantôme japonais
Tout a commencé en 1933 lorsque Merian C. Cooper et Ernest B. Schoedsack livrent au public King Kong, une œuvre désormais culte qui a façonné l’imaginaire collectif autour des monstres géants. L’histoire, celle d’une expédition cinématographique sur une île inconnue peuplée de créatures préhistoriques, bouleverse le public par la figure tragique d’un gorille colossal tombant sous le charme de l’actrice Ann Darrow (Fay Wray). Capturé puis exhibé à New York, Kong sème inévitablement le chaos, avec pour point d’orgue sa montée mythique sur l’Empire State Building.
L’héritage et les imitations internationales
Ce succès planétaire ne tarde pas à engendrer suites officielles, remakes, mais aussi une kyrielle de copies plus ou moins avouées. De Hong Kong, on retiendra The Mighty Peking Man, tandis que le Royaume-Uni livre des OVNI cinématographiques tels que Konga ou Queen Kong. Même si ces créatures n’égalent jamais vraiment l’aura du « Huitième Merveille du Monde », elles ont offert leur lot de scènes dévastatrices mémorables.
L’énigme japonaise : un film perdu à jamais ?
Curieusement, la tentative japonaise baptisée The King Kong That Appeared in Edo reste enveloppée de mystère. Réalisé par Sōya Kumagai et Daijō Aoyama, ce film serait sorti en 1938 via la société Zenshō Cinema, coïncidant astucieusement avec une ressortie nationale de King Kong. Difficile pourtant d’en juger la teneur : toutes les copies auraient été détruites durant la Seconde Guerre mondiale — ne subsistent que quelques témoignages et documents épars. On raconte qu’il s’agissait d’un récit centré sur un singe géant aux ordres d’un maître vengeur, chargé d’enlever la fille de son rival ; loin donc du lien quasi-romantique imaginé dans l’original américain.
Pour clarifier certains points souvent contestés par les historiens — certains affirmant que le primate n’était pas si géant —, il faut rappeler que c’est bien Fuminori Ohashi, futur créateur du costume et des effets spéciaux pour Godzilla, qui conçut la créature du film nippon. À titre de clin d’œil ironique de l’histoire, Ohashi signera ensuite les effets pour le choc frontal entre ces deux titans dans Godzilla vs. King Kong.
L’aura persistante du géant perdu
Au fond, derrière cette histoire de copie disparue se profile l’influence écrasante du mythe original : un imaginaire qui continue, génération après génération, à susciter des hommages parfois décalés mais toujours fascinants.
Source link