George Lucas avait envisagé une orientation différente pour la suite de la saga Star Wars. Ses idées pour la nouvelle trilogie incluaient un changement important, suscitant débats et interrogations parmi les fans et spécialistes de l’univers intergalactique.
Tl;dr
- George Lucas voulait centrer la suite sur Leia.
- Darth Maul devait devenir le chef du crime galactique.
- Leia aurait été la « Chosen One » politique de la saga.
Une trilogie alternative portée par Leia Organa
Bien avant que Disney ne reprenne les rênes de la saga et ne lance The Force Awakens, une tout autre trajectoire se dessinait pour l’univers de Star Wars. Dans l’esprit de George Lucas, le destin de la galaxie n’aurait pas reposé sur les épaules de Luke Skywalker, mais sur celles, moins attendues, de sa sœur : Leia Organa. L’idée maîtresse ? Offrir à cette figure emblématique une place centrale et déterminante dans le renouveau politique d’un univers encore marqué par les séquelles de l’Empire.
Un virage politique inédit et mature
Le créateur historique avait imaginé un troisième arc narratif bien différent. Il s’agissait d’éloigner la saga des affrontements de sabres laser au profit d’une plongée dans les subtilités du pouvoir et des luttes d’influence au sein d’une fragile Nouvelle République. Selon ses propos recueillis dans The Star Wars Archives – Episode I-III, 1999-2005, l’Empire laissé derrière, Leia aurait dû mener le combat politique pour reconstruire une société stable, faisant face à un appareil républicain rongé par la corruption et menacé par une criminalité galopante. Ce cadre ouvrait la voie à des thématiques plus nuancées : jeux d’alliances, négociations tendues, dilemmes éthiques… Une tonalité qui anticipe ce que la série Andor explore aujourd’hui sous un autre angle.
Darth Maul et l’ombre du crime organisé
Dans ce futur alternatif, le chaos post-impérial voyait ressurgir Darth Maul, devenu chef suprême du crime interstellaire. Il aurait entraîné à ses côtés une nouvelle disciple issue des comics, Darth Talon. La menace ne venait donc plus seulement des vestiges Sith mais aussi des ramifications tentaculaires d’un empire criminel réinventé – un terrain inédit pour tester les capacités diplomatiques et stratégiques de Leia.
Pour mieux comprendre les axes majeurs envisagés par Lucas :
- Leia : Chancelière suprême et « Chosen One »
- Darth Maul : Parrain galactique du crime organisé
- Nouvelle République : reconstruction et périls politiques persistants
L’héroïsme redéfini par le pouvoir politique
Mais c’est surtout l’ambition narrative entourant Leia qui interpelle. Lucas voyait en elle non seulement une bâtisseuse de paix mais aussi une « élue » repensant totalement le mythe du héros sauveur. À rebours du parcours mystique d’Anakin ou même du leadership spirituel de Luke, c’est par son intelligence politique, sa résilience forgée sur Alderaan et sa capacité à réunir les peuples que Leia aurait accédé au statut ultime : celui qui fait basculer le destin d’une galaxie. Ce choix éditorial – faire primer la diplomatie, l’éthique et l’engagement citoyen sur la seule maîtrise de la Force – aurait profondément renouvelé l’image du héros chez Star Wars. Ainsi, l’héritage de Leia se serait affirmé comme unique : celui d’une femme forte ayant prouvé que gouverner pouvait être aussi héroïque que combattre.
Si ce scénario n’a jamais vu le jour à l’écran, il continue d’alimenter la fascination autour des chemins inexplorés de cette saga devenue mythique.
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