Peu de spectateurs savent qu’une série dérivée de l’univers Jason Bourne avait été envisagée avant d’être annulée. Ce projet, longtemps resté discret, devait étendre l’intrigue autour du célèbre agent secret sur le petit écran.
Tl;dr
- La franchise Bourne a révolutionné le cinéma d’action avec Matt Damon, mais peine à réussir ses spin-offs sans lui.
- Le film The Bourne Legacy et la série Treadstone ont tenté d’étendre l’univers, mais sans succès commercial ni impact notable.
- L’absence de Jason Bourne et la saturation du genre espionnage limitent la capacité des studios à renouveler l’intérêt pour la saga.
L’ombre de Jason Bourne, un défi pour les spin-offs
Depuis des années, les studios rêvent d’élargir leurs univers d’action au-delà de leur héros iconique. L’exemple du John Wick Universe, actuellement en perte de vitesse malgré divers projets annexes, en est une illustration frappante. Mais ce phénomène n’est guère nouveau : avant Baba Yaga et ses dérivés peu convaincants, la saga Bourne avait déjà expérimenté cette difficulté à se renouveler sans son protagoniste principal.
Un héritage impossible à dépasser ?
Le film The Bourne Identity, sorti en 2002, avait imposé un tournant décisif dans le genre. En proposant un héros amnésique et tourmenté, incarné par Matt Damon, il réinventait le cinéma d’action moderne. Son succès inspira même des franchises aussi majeures que Batman (Batman Begins) ou James Bond (Casino Royale), toutes reprenant ce ton plus sombre et réaliste. Pourtant, dès qu’il s’est agi de se passer de Bourne lui-même, le bât a blessé.
Après trois opus unanimement salués, l’idée germe chez Universal : pourquoi ne pas élargir l’univers ? Premier essai en 2012 avec The Bourne Legacy, porté cette fois par Jeremy Renner. L’accueil du public fut tiède. Pire encore, la série Treadstone, diffusée sur USA Network à partir de 2019, tentait d’approfondir le passé trouble de l’Opération Treadstone sans jamais convoquer directement Bourne.
Treadstone : une série vite oubliée
Dans Treadstone, on suivait des agents dormants réveillés pour des missions secrètes autour du globe. L’intrigue entremêlait flashbacks et nouveaux visages tels que John Randolph Bentley (Jeremy Irvine) ou Tara Coleman (Tracy Ifeachor). Pourtant, malgré quelques critiques positives — certains saluant sa manière d’élargir la mythologie créée par Robert Ludlum — l’ensemble manquait cruellement d’étincelle.
La liste des obstacles rencontrés par la série se résume ainsi :
- Difficulté à captiver sans la présence centrale de Matt Damon.
- Saturation du genre espionnage à la télévision.
- Lourde concurrence des adaptations cinématographiques cultes.
Bourne ou rien ?
Au fond, si Jason Bourne de 2016 avait déjà montré que le simple retour du personnage ne suffisait plus à sauver la saga, l’absence totale de Bourne lui-même semble avoir scellé le sort de ces tentatives annexes. Comme souvent à Hollywood, certains personnages deviennent indissociables de leur interprète et d’une certaine magie initiale… Difficile alors pour les studios — qu’ils s’appellent Lionsgate ou Universal — de retrouver l’élan qui fit vibrer les fans lors des premiers épisodes.
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