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Le 27 mai prochain, Djibril Cissé
accueillera une pluie de stars à l’occasion de son jubilé, à
Auxerre. L’ancien buteur ouvre la boîte à souvenirs et se projette
avec excitation sur ce jour particulier.
Il restera le buteur iconique des années 2000. Une flèche
inarrêtable qui empilait les pions sur les pelouses de l’hexagone
avant d’exporter ses talents aux quatre coins du continent.
Djibril Cissé a autant de casquettes que de
passions.
Entraîneur des attaquants à l’AJ Auxerre, le club de ses
premiers amours, il est aussi une voix écoutée dans le paysage
médiatique et assouvit son goût pour la mode et la musique.
Surtout, il n’a rien oublié d’une carrière riche et intense. Un
grand livre qu’il n’avait pas totalement fermé. Pour le vrai clap
de fin, il fallait un événement à l’image du personnage,
spectaculaire et humain. Alors le Djib a mis les petits plats dans
les grands.
Thierry Henry, Didier Drogba, Robert Pirès, Jay-Jay Okocha,
Samir Nasri, Philippe Mexès, Olivier Kapo, Khalilou Fadiga…
Tout ce beau monde sera réuni à
l’Abbé-Deschamps, le mardi 27 mai, pour une soirée
joviale autour de la famille AJA.
« Il y a presque un peu de nostalgie avant
l’heure »

Les sentiments s’entremêlent à quelques jours de l’événement.
Djibril Cissé se dit à la fois « excité » et
« stressé ». « C’est une
organisation, on veut que tout se passe bien pour les gens qui se
déplacent. Entre le moment où on en a parlé et aujourd’hui à
quelques jours de l’événement, c’est passé vite. Je me dis que dans
quelques jours tout cela sera fini et on passera à autre chose. Il
y a presque un peu de nostalgie avant l’heure… ».
Le concept a été annoncé depuis plusieurs mois : une équipe des
légendes de l’AJ Auxerre opposé à un onze Cissé All-stars
« aux petits oignons ». Djibril, lui, jouera
pour son équipe : une bande de potes qui a marqué la Ligue 1,
maillot PlayStation 2 floqué sur le dos, avant de voler sous
d’autres cieux. « Le fait d’avoir réussi à réunir
l’équipe de mon époque, avec d’autres légendes de l’AJA aussi pour
faire plaisir à tout le monde, je pense que ma réussite, elle est
là. Avoir Philippe (Mexès), Olive (Kapo), Khalilou (Fadiga),
Bonaventure Kalou, Fabien Cool, Jo’ Radet, Jean-Seb’ Jaurès, Teemu
Tainio, Amdy Faye, Benjani… Avoir réussi à tous les retrouver,
c’est fort ! ».

« Si les gens se déplacent c’est qu’ils m’apprécient,
ça me touche »
Une preuve de plus, aussi, qu’une carrière de footeux, c’est
aussi de la matière humaine. Djibril Cissé a noué des liens solides
et laissé des souvenirs impérissables en France, à Auxerre ou
Marseille. En Angleterre, en Grèce, un peu partout. Quand autant de
gros poissons répondent à l’appel pour un jour important, il n’y a
pas de hasard. « Que les gens répondent présent comme
cela, c’est que forcément ils t’aiment bien. Parce qu’il n’y a rien
à en tirer pour eux. Il n’y a pas de profit pour eux. Donc s’ils le
font, s’ils se déplacent, c’est qu’ils m’apprécient un minimum. Et
ça, ça me touche beaucoup. »
Il faut dire que le deuxième meilleur buteur de l’histoire de
l’AJA (70 buts) n’a jamais renié les blasons qui ont compté pour
lui. Auxerre, c’était une évidence. « En plus de cela,
l’AJA fête ses 120 ans donc tout se goupille bien »,
remarque-t-il. « Lorsqu’on s’est posés la question de
savoir dans quel stade on le ferait, on n’a pas réfléchi longtemps.
Auxerre, c’est là où tout a commencé. Ça aurait pu être à Marseille
peut-être, parce que je suis arlésien et que l’OM a une place dans
mon cœur. Mais c’était Auxerre. »
« Entre le coach Guy Roux et moi, le proverbe des
opposés qui s’attirent a vraiment marché »
Auxerre, Djibril Cissé, l’Abbé-Deschamps… Comment ne pas évoquer
Guy Roux dans l’équation ? Le jeune technicien (43 ans) a toujours
l’œil qui brille lorsqu’il en parle. « À 17, 18 ans,
j’étais dans une autre dynamique que la sienne. Tatoué, blond, fou
à l’extrême. Lui était terre à terre. C’est le coach, hein… Le
proverbe des opposés qui s’attirent a vraiment marché ! On n’avait
rien à voir mais il y a un match qui s’est fait. J’ai beaucoup de
respect et d’amour pour lui, il le sait. Et je le remercie parce
que sans lui, je ne serai sûrement pas là. C’est beau et je le
souhaite vraiment à tout le monde de connaître cette relation-là
avec un coach. Aujourd’hui c’est plus qu’un coach. Quand j’ai une
décision importante à prendre, je l’appelle… ».

L’AJA est une grande famille qui a su bâtir des ponts entre les
époques. Alors qui de mieux que le légendaire technicien pour
renfiler le survêt face à ses anciens poulains ?
« L’entraîneur des légendes de l’AJA ça ne peut pas être
quelqu’un d’autre que le coach Guy Roux, lance le principal
intéressé, avant d’y aller de son petit scoop. Je l’associe à
Christophe Pélissier qui est une personne importante aussi parce
que si je suis là dans le staff c’est aussi grâce à lui. Et je suis
en attente pour l’équipe all-stars, pour Jean-Pierre Papin et
Arsène Wenger. C’est pas mal aussi (sourire). »
Homme de cœur, Djibril
Cissé confie surtout que les fonds récoltés pour
l’événement seront reversés à une association pour Maël, un petit
garçon en situation de handicap rencontré il y a
quelques mois.

Il y a aura des
larmes, des sourires, des accolades, des rires et des buts,
évidemment : « on ne va pas se mentir, si c’est une
belle fête mais que je n’ai pas marqué, ça va être compliqué
(rires) ». Du style, aussi : « Une petite
folie capillaire ? Ah oui, oui ! Sinon ce ne serait pas normal.
J’hésite encore… ». Et un maillot qui a imprimé la
rétine. « J’ai proposé aux gens trois choix de maillots,
je vous laisse deviner celui qui est arrivé en tête. Unanimité pas
totale mais presque », conclut Djibril Cissé, en référence à
la fameuse tunique du début des années 2000.

On peut le
croire sur parole. Il y a plus de 20 ans, pour son dernier match à
l’Abbé-Deschamps, un jour de printemps, le buteur l’AJA avait
planté deux derniers pions, en ces temps où l’on pouvait encore
montrer son maillot pour exulter après un but. Les supporters
icaunais pouvaient alors lire ce petit message sur son t-shirt
avant son tour d’honneur : « Auxerre, à jamais de mon
cœur ». Ces mots raisonnent fort, aujourd’hui : le
Djib tient toujours ses promesses.
Propos recueillis par Jean-Charles Danrée, à
Auxerre.
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