Lille puni, Dunkerque en héros : Mené
jusqu’à la dernière seconde, l’USLD a renversé le LOSC avant un
épilogue épique aux tirs au but. Une nuit historique !
Lille pensait avoir fait le plus dur. À la 85e minute, après une
bataille acharnée contre une équipe dunkerquoise héroïque, André
Gomes surgissait enfin dans la surface pour ouvrir le score et
libérer le Stade Pierre-Mauroy.
On croyait alors le LOSC soulagé, prêt à boucler l’affaire et filer
en quarts. Mais c’était sans compter sur l’essence même de la
Coupe de France, cette compétition où les grandes histoires
s’écrivent avec des rebondissements fous et des héros
inattendus.
Un mur nommé Jaouen
Avant même ce final haletant, Dunkerque avait déjà livré une
résistance héroïque. Dès le coup d’envoi, les vagues lilloises ont
déferlé sur la surface adverse, mais elles se sont brisées sur un
gardien en état de grâce : Ewen Jaouen. Prêté par Reims, le portier
de 22 ans a écœuré les Dogues. D’une main ferme face à David (55e),
d’un réflexe ahurissant contre Sahraoui (41e) ou encore d’une
anticipation parfaite devant Akpom (84e), il a maintenu son équipe
en vie. Et quand il était battu, ses montants (23e, 66e, 84e) et
Kondo sur sa ligne (14e) prenaient le relais.
Mais l’histoire voulait un dénouement plus cruel pour Lille.

Lille puni pour son incapacité à tuer le match
Parce que cette domination lilloise, stérile et frustrante,
avait tout du piège parfait. Parce que les hommes de Paulo Fonseca
ont tout tenté, mais ont trop manqué de justesse dans le dernier
geste. Parce qu’à force de ne pas se mettre à l’abri, ils ont
laissé Dunkerque espérer. Et parfois, espérer suffit.
Le LOSC a craqué au pire moment. À quelques secondes de la
délivrance. Un dernier centre, une ultime tentative, une tête de
Tejan qui s’élève dans la surface et une explosion de joie
improbable (90+6e). Dunkerque venait d’arracher sa
prolongation.
La séance de tirs au but, une pièce de théâtre tragique
Lille aurait pu, aurait dû plier l’affaire bien avant. Mais il y
avait quelque chose d’inéluctable dans cette soirée. Comme si le
destin avait déjà choisi son camp. Comme si Jaouen, déjà immense
dans le temps réglementaire, devait conclure son chef-d’œuvre.
Le jeune gardien a d’abord plongé du bon côté pour repousser la
tentative d’Haraldsson. Il a ensuite vu Alexsandro et André envoyer
leur tir hors cadre. Puis, il a lui-même pris ses responsabilités.
Un pas en arrière, un regard fixé sur Mannone, un tir limpide et un
contre-pied parfait. Le portier dunkerquois venait d’envoyer son
équipe en quarts de finale.
La magie de la Coupe de France venait encore d’opérer. Lille,
sonné, incrédule, quittait la scène, victime de son propre manque
de réalisme. Dunkerque, lui, pouvait savourer. Un exploit gravé
dans l’histoire du club. Une nuit que personne ne voudra
oublier.
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