Après Castlevania et Devil May Cry, Adi Shankar revient avec une promesse : ne surtout pas édulcorer Duke Nukem sur le petit écran.
Tl;dr
- Adi Shankar, figure montante de l’animation adulte, s’empare des droits d’adaptation de Duke Nukem, qu’il promet de traiter sans compromis.
- Il revendique une fidélité totale à l’esprit provocateur du personnage, refusant toute version édulcorée ou dictée par des studios.
- Adi Shankar a pour ambition d’inventer une nouvelle forme d’animation d’action américaine, à la fois subversive, cinématographique et enracinée dans la culture pop des années 1990.
Un producteur atypique à la conquête de Duke Nukem
À l’heure où les adaptations de jeux vidéo connaissent un nouvel âge d’or, Adi Shankar s’impose comme un nom incontournable. Après avoir marqué les esprits avec les séries animées Castlevania et plus récemment Devil May Cry, toutes deux diffusées sur Netflix, le producteur américain annonce qu’il a acquis les droits sur une franchise mythique : Duke Nukem. Ce projet, développé via son studio à la dénomination évocatrice, Bootleg Universe, laisse entrevoir un nouveau chapitre dans sa croisade pour révolutionner l’animation américaine.
L’ADN indomptable de Duke Nukem respecté
Pour Adi Shankar, toucher à l’univers de ce héros provocateur n’est pas anodin. Il a révélé à Esquire avoir racheté les droits – non pas les droits vidéoludiques, mais bien ceux nécessaires pour une adaptation – auprès de Gearbox. Il insiste sur un point central : « Duke Nukem ne peut pas être réalisé par une corporation, car dès cet instant il cesse d’être lui-même. Je refuse que qui que ce soit me dicte quoi faire ici ». Un credo audacieux mais fidèle à l’essence du personnage, icône anti-conformiste des années 1990.
Nouveau genre et fidélité à la subversion
Contrairement aux tentatives passées d’aseptiser la franchise, Adi Shankar affirme vouloir garder ce ton irrévérencieux : « C’est un doigt d’honneur généralisé ». Plutôt que d’en faire une marque polie, il entend préserver cette insolence originelle. D’ailleurs, ce choix n’a rien d’un hasard dans la trajectoire de celui qui multiplie les succès en animation adulte sur Netflix avec notamment The Guardians of Justice (Will Save You!) et Captain Laserhawk: A Blood Dragon Remix.
Selon Adi Shankar lui-même, son attachement au média vient de ses souvenirs d’enfance devant des dessins animés américains « fous », auxquels il reprochait seulement leurs limites imposées par la télévision. Son ambition ? Inventer quelque chose de neuf : un mélange inédit entre cartoons matinaux US, prestige télévisuel et cinéma R-rated. Il résume ainsi sa démarche :
- Bâtir une nouvelle forme d’action animée enracinée dans la culture américaine ;
- S’affranchir des carcans classiques du genre ;
- Susciter chez le public adulte le même enthousiasme que jadis chez l’enfant fan de cartoons.
L’avenir selon Adi Shankar : mutation ou révolution ?
En fin de compte, en s’attaquant à une figure aussi sulfureuse que Duke Nukem, Adi Shankar semble bien parti pour devenir le pionnier d’un nouveau pan du divertissement animé occidental — là où irrévérence rime enfin avec exigence artistique.
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