Nasser Al-Khelaïfi au cœur de la
tourmente : le Qatar prêt à tout pour défendre son homme fort face
à la justice française ?
La mise en examen de Nasser Al-Khelaïfi pour complicité d’abus de
pouvoir dans l’affaire Lagardère a provoqué de vives réactions.
Si la menace d’un retrait des investissements qatariens en France a
rapidement circulé, une question subsiste : jusqu’où le Qatar
est-il prêt à aller pour protéger son homme fort ?
L’importance de Nasser
Al-Khelaïfi dans la stratégie qatarienne
Dirigeant du PSG, président de l’ECA et membre influent de
l’UEFA, Al-Khelaïfi est bien plus qu’un simple président de club.
Il incarne la stratégie d’influence du Qatar à travers le sport, un
pilier essentiel de la diplomatie du pays. Pour Doha, le sport est
une vitrine mondiale, et Nasser en est l’un des principaux
architectes.
Selon Jean-Baptiste Guégan, spécialiste de la géopolitique du
sport,
il est peu probable que le Qatar abandonne Al-Khelaïfi. Mais
alors, pourquoi cette agitation ? Ce serait une stratégie de
pression sur la justice et le gouvernement français. Doha ne craint
pas pour ses actifs, mais pour sa réputation. Nasser est un rouage
central : sa chute fragiliserait l’influence qatarienne dans le
sport mondial.
Quel avenir pour Nasser et
l’influence du Qatar ?
Le Qatar a déjà montré sa capacité à défendre ses intérêts par
tous les moyens.
L’épisode Kylian Mbappé de l’été 2023 en est l’exemple parfait
: à l’heure où beaucoup auraient cédé, Doha a tenu bon.
Peut-on imaginer le Qatar sacrifier Al-Khelaïfi ? Peu probable.
Il est un intermédiaire essentiel entre Doha et les institutions
sportives. Mais cette affaire pourrait redéfinir les stratégies
qatariennes : maintenir Nasser coûte que coûte ou préparer
doucement une succession pour préserver les intérêts du pays.
Quoi qu’il en soit, le Qatar joue gros. L’avenir de Nasser
Al-Khelaïfi n’est pas qu’une affaire judiciaire, c’est une question
d’équilibre pour une nation qui a fait du sport son levier
d’influence international.
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