Un débat explosif secoue le football : le
trophée africain sous-estimé ? Les propos chocs de l’ancien joueur
anglais enflamment les réseaux.
Alors que Mohamed Salah enflamme les terrains avec Liverpool,
une polémique inattendue a éclaboussé son rêve de Ballon d’Or. Tout
est parti d’un débat enflammé sur Sky Sports, où une légende
anglaise a jeté un pavé dans la mare, ravivant une fracture
culturelle du football mondial.
Carragher crée la tempête : La CAN, un « non-tournoi » pour le
Ballon d’Or ?
Dimanche soir, après la victoire de Liverpool contre Manchester
City,
Jamie Carragher, consultant vedette, a osé l’impensable. Alors
que la discussion tournait autour des chances de Salah de décrocher
le précieux trophée, l’ancien défenseur a lâché : « Le
problème, c’est qu’il joue pour l’Égypte… Pas dans un
« grand » tournoi. Pour le Ballon d’Or, il faut briller
en Ligue des Champions ou dans une compétition majeure. »
Sous-entendu ? La CAN ne compterait pas. Une déclaration perçue
comme un mépris envers le football africain.
La réplique cinglante des défenseurs de la CAN
Dans le studio, le malaise est palpable.
Daniel Sturridge, ancien de Liverpool, contre-attaque : «
La CAN est un tournoi majeur, au même titre que l’Euro ou la Copa
America ! » Micah Richards abonde : « Le Ballon d’Or est
un concours de popularité… Les votants sous-estiment la CAN. »
Carragher tente de nuancer : « C’est un grand tournoi, mais les
votants ne le voient pas comme la Coupe du Monde. » Trop tard.
Sur les réseaux,
l’ex-international égyptien Ahmed Elmohamady riposte : «
Carragher ne connaît pas les grands tournois : il n’en a jamais
gagné. »
Ballon d’Or : Le poids des préjugés
Derrière la controverse, une réalité statistique : aucun joueur
n’a remporté le Ballon d’Or grâce à la CAN. George Weah (1995) ou
Sadio Mané (2ᵉ en 2022) ont été récompensés pour leurs exploits en
club. Pourtant, la CAN, organisée tous les deux ans, est sacrée en
Afrique. L’Égypte, sept fois vainqueur, en est la preuve. Alors,
pourquoi ce déni ? « C’est une question de visibilité
médiatique et de biais historiques », analyse Goal.com.
Salah, victime collatérale ?
Avec 30 buts et 21 passes cette saison, Salah mérite-t-il d’être
pénalisé pour sa nationalité ? « Si la CAN comptait autant que
l’Euro, il aurait déjà gagné le Ballon d’Or », s’indigne un
fan sur X. Pendant ce temps,
l’ancien présentateur Richard Keys qualifie Carragher d’«
ignare », soulignant l’hypocrisie d’un système qui célèbre
l’Euro mais marginalise l’Afrique.
Le football face à ses contradictions
La polémique Carragher révèle une fracture profonde. Alors que
la CAN fait rêver autant que l’Euro, son rayonnement reste ignoré
par les instances. Et si Salah, en soulevant enfin ce trophée,
forçait le monde à ouvrir les yeux ? Le débat, lui, est loin d’être
clos.
