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L’éventuel déménagement du PSG au Stade de France fait enrager Jérôme Alonzo, qui ne mâche pas ses mots à l’encontre des dirigeants qataris.
Cela ne fait désormais plus aucun doute : engagé dans un véritable bras de fer avec la mairie de Paris concernant le rachat du Parc des Princes, que la ville ne veut pas céder à n’importe quel prix, le PSG va bel et bien se positionner pour l’acquisition du Stade de France ! Selon RMC Sport, le club de la capitale déposera son dossier de candidature avant jeudi midi. S’il est encore trop tôt pour envisager sérieusement un déménagement, le processus étant long, l’hypothèse de disputer à Saint-Denis ses matches à domicile ne semble pas refroidir l’état-major francilien. Bien au contraire.
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Une perspective qui n’enchante pas les supporters, ni Jérôme Alonzo. Ancien gardien de but du PSG de 2001 à 2008, celui qui est désormais consultant pour Amazon Prime Video et la chaîne L’Equipe déplore ce scénario qui, d’après lui, romprait définitivement les liens entre le Paris Saint-Germain et son histoire. « Le Parc est un patrimoine fantastique, même si je suis conscient du fait qu’il a un côté obsolète par rapport aux concurrents du PSG. Il doit s’améliorer, mais ne nous faisons pas croire qu’il faut aller au Stade de France pour aller mieux ! », lâche-t-il dans une tribune dans Le Monde.
« Les dirigeants actuels se foutent du passé du club »
« Le Stade de France, il n’y a pas un stade en Europe à la conception aussi antinomique pour un club résident. Il n’y a rien qui va. Il est impersonnel, froid, sans âme. C’est compliqué pour y aller et pour en revenir. Et il y a une piste d’athlétisme…, ajoute-t-il, craignant aussi pour la sécurité des spectateurs si l’enceinte dionysienne devait accueillir les Rouge et Bleu. Quand on voit le fiasco de la dernière finale de la Ligue des champions (entre le Real Madrid et Liverpool, ndlr), on peut se demander ce qu’il pourrait se passer au premier Classico (PSG-OM, ndlr) ou au premier PSG-Lyon organisés là-bas. »
Si à ses yeux la maire de Paris, Anne Hidalgo, a sa part de responsabilité dans la situation actuelle, Jérôme Alonzo en veut surtout aux dirigeants du club. « Le PSG, c’est le Parc, partons de cette base-là ! Mais les Qataris ne peuvent pas faire une offre au prix d’une villa, et la mairie ne peut pas réclamer un prix de vente équivalant à la moitié de la ville ! Et si les propriétaires qataris doivent compter leurs sous, qu’ils arrêtent plutôt d’acheter des joueurs pourris à 50 millions d’euros », assène l’ex-portier, âgé de 50 ans, dont le père a créé le centre de formation du Paris Saint-Germain en 1975.
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« Aujourd’hui, c’est un autre PSG, les dirigeants actuels se foutent du passé du club et ça me fait beaucoup souffrir, enchaîne-t-il. Le Parc est mon dernier lien avec le club. Et si ce lien se brise… C’est un peu comme une histoire d’amour, on se sépare en bons termes, les fils sont distendus mais pas rompus, on reste bienveillants envers l’autre, puis survient l’acte de trop qui fait qu’on coupe les ponts. » Des mots forts qui parleront à tous les amoureux du club de la capitale. Mais qui n’empêcheront sans doute pas son président, Nasser Al-Khelaïfi, d’aller au bout de sa démarche.
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