Monaco chute encore face à Benfica (0-1)
et devra renverser la vapeur à Lisbonne. Un arbitrage contesté et
un manque d’ambition compliquent sa mission.
Monaco avait besoin d’un grand soir, il a surtout eu droit à une
immense frustration. Battu 1-0 par Benfica,
comme en phase de groupes, le club de la Principauté devra
réaliser un exploit au retour pour voir les huitièmes de finale de
la Ligue des Champions.
Un Monaco trop timide, un Pavlidis trop inspiré
C’était déjà un match compliqué. Il est devenu mission
impossible en l’espace de quatre minutes. À la 48e, Vangelis
Pavlidis a eu un éclair de génie, une louche parfaite pour lober
Majecki et offrir l’avantage à Benfica. Le but de la soirée, celui
d’un attaquant en confiance, qui avait déjà fait vivre un enfer au
FC Barcelone en phase de groupes.
Et puis, le tournant du match. 52e minute, une action anodine,
une contestation, un deuxième jaune.
Al Musrati est exclu alors que Carreras, l’auteur de la faute
portugaise, s’en sort sans biscotte. L’arbitre italien Maurizio
Mariani sort le carton, imperturbable. Stupeur à Louis-II,
consternation sur le banc monégasque. À dix, Monaco n’avait plus
rien à espérer.
Trop peu, trop tard
Et pourtant, Benfica n’a pas été impressionnant. Angel Di María,
ménagé, n’est entré qu’en fin de match. Avant l’ouverture du score,
Majecki avait sauvé les siens face à Carreras à la 44e, mais pour
le reste, les Portugais n’ont pas eu à forcer leur talent.
Le vrai problème, c’est que Monaco n’a rien tenté. Une frappe
d’Akliouche à la 11e minute, puis plus rien. Pas de révolte, pas de
rythme, pas d’espoir. Pour s’imaginer en huitièmes, il faudra
montrer un tout autre visage à Lisbonne. Sans erreur, sans
passivité, et surtout à 11 contre 11.