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En France, plusieurs anciens dirigeants d’Ubisoft ont été reconnus coupables par la justice. Ce verdict marque une étape importante dans une affaire qui visait la gouvernance et les pratiques internes au sein du géant français du jeu vidéo.
Tl;dr
- Trois ex-dirigeants d’Ubisoft condamnés avec sursis.
- Des faits de harcèlement sexuel et moral reconnus.
- La justice rappelle la responsabilité des managers.
Un procès retentissant secoue Ubisoft
Ces dernières années, la réputation du géant du jeu vidéo Ubisoft a été profondément entachée par des révélations persistantes concernant une culture d’entreprise toxique. Des accusations de harcèlement sexuel et moral se sont multipliées, pointant du doigt des pratiques longtemps passées sous silence dans les locaux de l’entreprise française. Après plusieurs enquêtes internes initiées à la suite de fuites anonymes sur Internet, le dossier est finalement arrivé devant la justice.
Des dirigeants condamnés pour harcèlement
Ce mercredi, le tribunal français a rendu son verdict : trois anciens cadres d’Ubisoft ont écopé de peines de prison avec sursis pour avoir permis l’instauration d’un climat de harcèlement psychologique et sexuel au sein de l’entreprise. Parmi eux, l’ancien vice-président éditorial Thomas Francois, reconnu coupable également de tentative d’agression sexuelle, s’est vu infliger un sursis de trois ans. Selon les éléments retenus à son encontre, il aurait multiplié les gestes déplacés et manifesté un comportement répétitif et particulièrement grave envers plusieurs collègues.
Les deux autres anciens hauts responsables concernés, à savoir Serge Hascoet, ancien chief creative officer, et Guillaume Patrux, ex-directeur créatif, ont reçu des peines plus courtes assorties d’amendes pouvant atteindre 35 000 dollars. Il s’agit là d’une réponse judiciaire rare dans l’industrie du jeu vidéo.
Un signal fort envoyé aux entreprises françaises
Du côté des victimes, ces condamnations sont interprétées comme une étape décisive vers davantage de reconnaissance des souffrances subies au travail. L’avocate des plaignantes, Maude Beckers, n’a pas caché sa satisfaction : « C’est une très bonne décision aujourd’hui et pour l’avenir. » Elle souligne l’importance pour toutes les sociétés françaises : « Désormais, quand il existe un management toxique, les dirigeants doivent répondre de leurs actes et les employeurs ne peuvent plus fermer les yeux. »
En définitive, cette affaire rappelle que la tolérance zéro doit désormais s’imposer dans les entreprises face aux dérives managériales suivantes :
- L’omerta autour du harcèlement
- L’absence de réaction face aux alertes internes
- L’impunité trop longtemps accordée aux responsables hiérarchiques
Si ce procès fait figure d’exemple dans le secteur du gaming, il envoie surtout un message sans équivoque : la protection des salariés doit passer avant tout autre enjeu économique ou réputationnel.
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