Historique Chelsea ! Menés, les Blues
renversent le Betis (4-1) et remportent la C4 ! Palmer héros, et un
grand chelem européen inédit !
L’histoire s’écrit parfois dans la
douleur la plus cuisante avant de basculer dans l’extase la plus
pure. Ce mercredi soir à Wrocław, Chelsea a ajouté une ligne d’or
indélébile à sa légende en remportant l’Europa Conference League au
terme d’une finale au scénario complètement fou face au Real Betis
(4-1). Menés, dominés, presque inexistants pendant plus d’une
heure, les Blues ont trouvé des ressources insoupçonnées pour
renverser la table et s’offrir non seulement un sixième trophée
européen, mais aussi le prestige d’être le premier club de
l’histoire à avoir conquis les quatre coupes d’Europe majeures (C1,
C2, C3, et désormais C4).
Le Betis danse, Chelsea dans les
cordes
Car pendant soixante longues
minutes, le rêve andalou prenait corps avec une insolence
magnifique. Le Betis de l’ingénieur Pellegrini récitait une
partition quasi parfaite, étouffant des Blues méconnaissables. Et
la lumière vint d’Abde Ezzalzouli. L’ancien prodige du Barça, sur
une aile de pigeon géniale d’Isco, s’offrait une chevauchée
fantastique façon Gareth Bale, déposant la défense londonienne
avant de tromper le portier adverse (9e). 0-1. Le Betis maîtrisait,
Chelsea sombrait, incapable de réagir, le spectre d’une déroute
planant sur les hommes d’Enzo Maresca.
Palmer sonne la révolte, Chelsea
ressuscite
Et puis, le football, dans son
irrationalité sublime, a choisi son moment. Alors que Chelsea
semblait au fond du trou, Cole Palmer, le prodige anglais
transparent depuis des mois, a décidé que sa saison calamiteuse ne
pouvait se terminer ainsi. D’abord, un centre millimétré pour la
tête d’Enzo Fernández, qui surgissait pour égaliser contre toute
attente (65e). Le déclic. Cinq minutes plus tard, le même Palmer,
transfiguré, délivrait une nouvelle offrande pour Nicolas Jackson
qui, d’une improbable reprise de la poitrine au premier poteau,
donnait l’avantage aux Blues (70e). En cinq minutes de pure folie,
le match avait basculé, le Betis, sonné, s’effondrait mentalement
et physiquement.
Le récital final et l’histoire en
marche
Libéré d’un poids immense, Chelsea
allait alors dérouler, profitant des espaces laissés par un Betis
au supplice. Jadon Sancho, l’autre revenant, participait à la fête
d’une superbe frappe enroulée du droit qui nettoyait la lucarne
(83e). Le K.O. était total. Et pour parachever cette œuvre, Felipe
Caicedo, servi par Enzo Fernández après avoir lui-même initié
l’action, envoyait une lourde frappe sous la barre dans le temps
additionnel (92e). 4-1. La messe était dite, la pilule bien trop
amère pour des Andalous qui avaient pourtant touché leur rêve du
doigt. Un triomphe auquel les Français Benoît Badiashile et Malo
Gusto, titulaires et solides, ont fièrement participé.
Londres règne, Chelsea dans la
légende
Chelsea et son entraîneur italien
Enzo Maresca entrent donc dans le panthéon. Ce sixième sacre
européen, ce grand chelem unique, vient couronner une saison où les
Blues, quatrièmes en Premier League et donc déjà assurés de la
Ligue des Champions, ont prouvé leur caractère. Pour le Betis, la
désillusion est immense, la dernière demi-heure ayant viré au
cauchemar. Mais ce soir,
après la victoire de Tottenham en Ligue Europa la semaine
passée, c’est bien Londres qui s’affirme comme la capitale du
football européen… du moins pour les « petites » coupes.
Chelsea, lui, a gravé son nom en lettres d’or.