Un jeune prodige malien agite les
recruteurs et les réseaux sociaux. Surnommé le « Messi africain », il
excite les convoitises. Mais qui est-il ?
Le football africain
tient peut-être sa prochaine grande star. À seulement 17 ans,
Aboubacar Maiga, capitaine de la sélection malienne U17, est en
train de susciter un engouement qui dépasse les frontières de son
pays. Ce jeune milieu offensif, déjà comparé à Lionel Messi pour sa
vivacité, sa conduite de balle et sa capacité à faire basculer un
match en solitaire, voit son nom circuler avec insistance sur les
réseaux sociaux, où ses gestes techniques et ses éclairs de génie
enflamment les plateformes. Un surnom flatteur… mais aussi un poids
lourd à porter.
Angleterre, terre promise
?
Ce sont désormais les
plus grands clubs européens qui se pressent pour l’enrôler.
Selon Chronicle Live,
Manchester United, Chelsea et Newcastle seraient en concurrence
directe avec le FC Barcelone, qui aurait même tenté un pré-contrat
en exploitant son partenariat avec l’Académie Africa Foot au Mali.
Mais Maiga aurait une préférence claire : l’Angleterre. Il rêve de
Premier League, un championnat qu’il juge plus propice à son
développement, où la montée en puissance de jeunes joueurs est plus
visible et plus rapide.
Aboubacar Maiga ne
rejoindrait pas directement l’équipe première d’un club de Premier
League. Son intégration passerait d’abord par un centre de
formation, avec un objectif clair : gravir les échelons
progressivement, à la manière d’autres talents africains
aujourd’hui au sommet. Le tournoi U17 de l’Union Ouest-Africaine en
octobre sera sa vitrine. Et tous les regards seront braqués sur
lui. Un test grandeur nature.
Une comparaison flatteuse… et
dangereuse
Mais si les
projecteurs sont aujourd’hui braqués sur lui, le parallèle avec
Messi reste à double tranchant. L’histoire du football regorge de
joueurs surnommés « le Messi de [tel pays] » et qui n’ont
jamais réussi à transformer les espoirs en réalité. Trop tôt
exposés, trop vite attendus. Pour Maiga, la prudence sera aussi
essentielle que le talent.
Porter un pays, une
réputation et une comparaison aussi écrasante à seulement 17 ans
n’est pas anodin. Mais si le « Messie malien » continue sur sa
lancée, tout porte à croire que l’Europe n’attendra pas longtemps
avant de le voir briller. À condition que le rêve ne se transforme
pas trop vite en fardeau.