Quatre ans après avoir été licencié pour
un message en direct, Stéphane Guy fait plier Canal+… et récupère
bien plus qu’un micro.
Quatre ans après l’avoir évincé
à la veille de Noël 2020,
Canal+ est contraint de réintégrer Stéphane Guy. La Cour
d’appel de Paris a jugé son licenciement nul et non avenu. Résultat
: le commentateur mythique du football français va pouvoir
reprendre sa place à l’antenne… avec un chèque de plus de 700 000 €
à la clé. Un revers retentissant pour la chaîne cryptée.
Canal+ désavouée, jusque dans
ses mots
Le point de départ remonte à décembre 2020, lorsque Guy avait
salué à l’antenne son collègue Sébastien Thoen, fraîchement viré
pour une parodie d’émission sur CNews. Canal avait tranché :
“Ce n’est pas son antenne”,
affirmait Maxime Saada à L’Équipe. Une déclaration devenue
boomerang. Car en validant la réintégration du journaliste, la
justice vient d’envoyer un message clair : l’antenne n’appartient
pas qu’au patronat.
En consacrant le droit à la
liberté d’expression comme fondement du jugement, la Cour d’appel
ouvre une brèche. D’autres journalistes, chroniqueurs ou humoristes
évincés pour des “dérapages” pourraient revoir leur copie
juridique. Dans plusieurs rédactions, on suit déjà ce dossier avec
attention. Du côté des syndicats (SNJ, SPQN), les réactions restent
prudentes mais le précédent est désormais posé.
Guy de retour… mais dans quel
rôle ?
Contactée par le média
L’Equipe, la direction de Canal+ n’a pas souhaité commenter.
Officiellement, la réintégration est actée. Mais où reverra-t-on
Guy ? Commentera-t-il la Coupe d’Europe à partir du mois de
septembre ? Intégrera-t-il le Canal Football Club ou la nouvelle
plateforme de la LFP ? Et si la chaîne tarde à clarifier, Amazon ou
beIN pourraient bien tenter leur chance…
À 54 ans, Stéphane Guy fait un
retour fracassant. Ballon d’or judiciaire en poche, il remonte sur
le terrain avec le sourire. Quant à Canal+, la chaîne emblématique
vient peut-être de perdre bien plus qu’un procès : une autorité,
une posture… et peut-être le contrôle de son propre récit.
Source link