Basile Boli revient sur ses propos
favorables au PSG. Mais un ancien des deux clubs préfère, lui, ne
pas trancher sur ce débat électrique.
À deux jours de la finale de
Ligue des champions entre le PSG et l’Inter Milan, le camp
marseillais est en ébullition. Non pas à cause du match en
lui-même, mais pour une question d’allégeance. Le soutien affiché
de Basile Boli au club parisien a jeté un froid sur la Canebière.
Figure mythique de l’OM, l’homme des larmes de Bari a pris tout le
monde à revers. Face à la polémique,
l’ancien défenseur a tenté de s’expliquer, tout en minimisant
l’ampleur de ses déclarations. Mais au sein de la communauté
olympienne, la fracture est réelle, et certains ne décolèrent
pas.
Dans ce climat tendu, un autre
ancien de l’OM et du PSG a été interrogé sur cette question
brûlante. Benoît Cauet, passé par les deux clubs dans les années
1990, a refusé de jeter de l’huile sur le feu. Interrogé par
Goal.com, il a botté en
touche : « Chacun a le droit de faire ce qu’il a envie. Après,
chacun aime son club. Ce n’est pas qu’en France, on retrouve ça
aussi en Italie. Même ceux qui sont aujourd’hui pour la Juventus ou
au Milan AC, ça ne leur fait pas très plaisir de voir l’Inter Milan
gagner la Ligue des Champions. Donc, en France, beaucoup vont
supporter Paris, mais une minorité ne supportera pas. Ca fait
partie du football, ça fait partie du jeu, ça fait partie justement
d’aimer quelque chose. Et ça, c’est le sport. » Une réponse
mesurée qui rejoint, dans le fond, celle de Robert Pirès, lui aussi
ancien Marseillais,
et qui appelait à comprendre les sensibilités locales, tout en
refusant de faire semblant.
Boli recule, Cauet tempère :
la finale ravive les tensions
Car c’est bien là que le bât
blesse pour Boli. Interrogé par La Provence, il a tenté un rétropédalage confus : «
Mes propos ont été mal compris. Je ne soutiens personne. »
Avant de réaffirmer son amour de toujours pour l’OM : « Je ne
peux pas être parisien, c’est impossible. » Une défense
tardive, qui a du mal à convaincre les plus fervents supporters
olympiens.
Cette affaire, en apparence
anodine, illustre surtout à quel point la rivalité OM-PSG dépasse
le cadre du terrain. Là où certains invoquent l’unité nationale,
d’autres défendent une fidélité viscérale. Et même les anciens
joueurs ne sont pas épargnés par le dilemme.
En définitive, chacun reste
libre de sa position. Mais une chose est sûre : à Marseille, le
maillot ne se troque pas pour un drapeau. Même en finale de Ligue
des champions.
Source link
