Benoît Cauet a (presque) choisi son camp

Il a porté les deux maillots, il connaît les deux cultures. Pour
Benoît Cauet, la finale PSG-Inter de samedi ne sera pas un match
comme les autres. L’ancien milieu de terrain français, passé par
Paris en 1996 puis par l’Inter durant quatre saisons, semblait bien
placé pour trancher entre ses deux anciens clubs. Et alors que
beaucoup attendaient de savoir quel camp il choisirait – avec
l’espoir secret qu’il trahisse l’un pour l’autre –, l’intéressé a
livré une réponse aussi inattendue que nuancée.

« Les deux clubs m’ont invité pour cette finale »,

a confié Cauet à Goal.com. « Ce sont deux très grandes
équipes, avec lesquelles j’ai gardé un lien fort. » Et au
moment de faire un choix, il botte en touche : « Je serai déjà
heureux d’être là, de voir ces deux formations qui ont mérité leur
place. » Pas de tranchant donc, mais une posture d’équilibre
assumée. Une façon de montrer que l’attachement au passé ne
s’efface pas au gré des confrontations.

Interrogé sur les forces en présence, Cauet évoque « deux
collectifs solides, capables de se neutraliser ». Pour lui,
les détails feront la différence, qu’il s’agisse « d’un coup de
pied arrêté ou d’un geste de génie individuel ». S’il souligne
le travail d’Inzaghi du côté italien, il ne tarit pas d’éloges sur
Luis Enrique, « l’un des meilleurs entraîneurs de l’histoire du
PSG », selon lui.

Finale PSG-Inter : Cauet joue la carte de la neutralité

Cauet estime que Paris mérite sa place : « Ils ont souffert, ils
ont grandi. Aujourd’hui, ils ont une vraie identité collective. »
Une reconnaissance forte venant d’un homme qui a vu le club évoluer
depuis l’intérieur. Mais là encore, il refuse de vendre la peau de
l’ours avant l’heure : « Il n’y aura qu’un vainqueur, on verra
bien. »

Enfin,
sur la polémique autour du soutien au PSG, Cauet reste fidèle à
sa ligne : « Chacun est libre. En Italie aussi, on ne soutient
pas forcément le rival. C’est le jeu, c’est le foot. » À bon
entendeur.