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L’AJA a confirmé ses bonnes dispositions
contre les gros en arrachant un point en fin de match sur la
pelouse de Nice (1-1).
Après leur embellie de ce début d’année, ces Aiglons ont les
ailes coupées. Frustré par l’Olympique Lyonnais dimanche dernier
(0-2), l’OGC Nice a encore perdu du terrain dans la course à
l’Europe en lâchant deux points sur le gong face à l’AJ
Auxerre (1-1). Le mérite en revient aussi au promu,
devenu un os contre lequel les fauves les plus affamés du
championnat se cassent les dents cette saison.
L’équipe de Christophe Pélissier a été chercher ce point avec
les vertus et les ingrédients qui la définissent : une grande
cohérence tactique, un gardien en feu, des fulgurances et une
grosse ténacité. En fermant les vannes en première mi-temps, elle a
d’abord rendu cette belle équipe niçoise impuissante sous une pluie
diluvienne, mais le plan s’est fissuré sur l’un d ses points
faibles, un corner exploité par l’homme fort du Gym, Evann
Guessand, dont le puissant coup de casque a fait mouche après une
première déviation astucieuse de Gaëtan Laborde (1-0, 34e).
Nice a loupé le coche
Un autre match a alors commencé. Et il a été dominé par les
Aiglons, dans de larges proportions. Guessand, mais aussi Laborde
et l’intenable Melvin Bard ont multiplié les assauts sur le but
auxerrois, sans parvenir à faire le break. Car c’était un soir où
Donovan Léon bouchait tous les angles et sortait comme une bombe
dans les pieds de l’adversaire. Omniprésent sur sa ligne ou dans
ses sorties, le gardien de l’AJA a encore sorti une prestation XXL
pour garder son équipe en vie.
Encore fallait-il en profiter. Mais comme le promu a déjà fait
un grand pas vers le maintien, Christophe Pélissier n’a pas hésité
à changer sa stratégie en troquant son 3-4-2-1 pour un 4-2-4
offensif dans le dernier quart d’heure. La sortie du dangereux
Hamed Junior Traoré avait été un coup dur, mais l’AJA n’a cessé d’y
croire. Et elle a fini par lâcher les chevaux.
L’expulsion de Bard pour une faute grossière à la 88e a créé un
vent de panique, dans lequel l’entrant Florian Ayé s’est engouffré
pour égaliser d’une frappe sèche sous la barre après un bon service
d’Ado Onaiwu, lui aussi lancé dans le grand bain. Coaching gagnant.
Pour Nice, toujours troisième, cette semaine marque un vrai coup
d’arrêt. L’AJA, de son côté, abordera cette dernière ligne droite
avec le cœur gros et les jambes légères.
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