La possible venue d’un joueur israélien à
l’OM enflamme les réseaux. Au-delà du terrain, un dossier hautement
sensible.
Ses statistiques sont solides : 10 buts,
12 passes décisives en Championship (D2 anglaise). Solomon, prêté
par Tottenham à Leeds United, a tout du profil intéressant pour
renforcer un secteur offensif marseillais encore incertain. Mais
derrière la piste sportive, une autre réalité s’invite.
La rumeur de son arrivée à l’OM a suffi à faire déborder les
réseaux sociaux. En cause ? Sa nationalité israélienne et le
contexte géopolitique actuel.
Sur X (ex Twitter), certains groupes de supporters ont
publiquement appelé à bloquer ce transfert. Les arguments vont de
la simple opposition politique à des messages clairement haineux,
parfois condamnables. Marseille, ville aux fortes sensibilités
arabes et musulmanes, a toujours été proche de la cause
palestinienne. Et la venue d’un international israélien ravive une
fracture entre principes sportifs et réalités sociales.
Pablo Longoria et Mehdi Benatia sont aujourd’hui face à un
dilemme. Céder à la pression populaire, ou s’en tenir au seul
critère sportif ? D’autant que dans le vestiaire, la présence de
joueurs comme Amine Gouiri ou Ismaël Bennacer, très attachés à leur
foi, pourrait également poser la question de la cohabitation. Rien
ne dit qu’elle serait impossible, mais la méfiance est là.
Le joueur qui secoue déjà Marseille… sans avoir signé
Ce n’est pas la première fois que le football paie les frais de
la géopolitique.
Le PSG avait déjà renoncé à un joueur ukrainien par crainte de
tensions avec un Russe de l’effectif. Et à l’échelle
internationale, la Russie est toujours exclue. Ce n’est donc pas un
cas isolé, mais une tendance inquiétante.
Que Solomon signe ou non, ce dossier mérite mûre réflexion. Il
ne s’agit ni de légitimer la haine ni de balayer les réalités
sociales d’un revers de main. Mais de rappeler qu’avant tout, ce
sont les sportifs qui se retrouvent piégés dans des débats qui les
dépassent. Et que la balle, cette fois, est dans le camp des
dirigeants marseillais.
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