Ares, mais Jeff Bridges contourne sa seule règle

Pour le tournage de Tron: Ares, Jared Leto a une nouvelle fois adopté sa célèbre méthode d’immersion totale dans son rôle. Mais cette approche intense n’a pas empêché Jeff Bridges de passer outre la règle que s’était fixée l’acteur.

L’ombre du « method acting » plane sur Tron: Ares

En coulisses, l’ambiance du tournage du très attendu Tron: Ares, prévu pour le 10 octobre, était teintée par les méthodes bien particulières de son acteur principal. Passionné déclaré de l’univers Tron, Jared Leto s’est plongé dans son rôle d’Ares, un Programme sophistiqué créé par la société Dillinger, incarnant son personnage aussi bien devant que derrière la caméra. Une immersion qui n’a pas laissé indifférent le reste de l’équipe.

L’attitude clivante de Jared Leto sur le plateau

La réputation de Leto pour sa pratique du « method acting » n’est plus à faire. Sur ce tournage, il s’est illustré par une approche extrême : silence avec ses partenaires, contact uniquement en tant qu’Ares. Le réalisateur Joachim Rønning confie ainsi : « Il arrivait sans parler à personne, ce qui pouvait intimider certains membres du casting, mais c’est ainsi qu’il nourrissait son jeu. ». Cette exigence allait jusqu’à demander à l’équipe et aux acteurs de ne jamais l’appeler autrement que par son nom de personnage.

Une telle rigueur aurait pu plomber l’atmosphère. Pourtant, selon Rønning, cette posture infusait un certain respect : « Dès qu’il entrait en scène, tout le monde se redressait un peu. » Tout le monde… ou presque.

Jeff Bridges, maître du jeu et électron libre

Présent depuis les débuts de la saga, Jeff Bridges (alias Flynn) a choisi une autre voie. Plutôt que d’adhérer strictement aux demandes de Leto, il a préféré un ton décalé : « Puisque je suis Flynn, créateur du monde, je pouvais bien l’appeler comme je voulais ! Sur le plateau, je l’ai surnommé “Air”. Flynn est au-dessus de tout ça. »

Ce petit pas de côté n’enlève rien à la tension créative et au respect mutuel entre les deux comédiens ; mais souligne combien chaque grand projet charrie ses propres équilibres fragiles.

Aventure humaine et technologique pour un troisième opus attendu

À travers son interprétation d’un Programme envoyé dans le monde réel pour une mission périlleuse – première rencontre entre humains et intelligences artificielles selon la production –, Leto s’est parfois réfugié derrière sa combinaison lumineuse : « Difficile de ne pas être immergé quand votre costume pèse près de 20 kilos… Cela change tout : posture, démarche… On ne peut que se sentir guerrier venu du futur. »

Rassemblant également Greta Lee, Evan Peters et Cameron Monaghan, ce troisième épisode promet une odyssée numérique inédite après quinze ans d’absence sur grand écran. La suite – et peut-être l’apaisement des egos – sera à découvrir en salle à partir du 10 octobre.