Le derby d’Istanbul vire au règlement de
comptes. Mourinho qualifié de « pleurnicheur » par son homologue
après un match tendu.
Le choc entre Galatasaray et Fenerbahce (0-0), ce lundi, n’a pas
seulement maintenu la course au titre en suspense. Il a surtout
déchaîné les passions entre Okan Buruk et José Mourinho, dans un
duel verbal aussi cinglant que le derby stambouliote.
Buruk crucifie Mourinho : « Le pleurnicheur a encore gémi
»
Dès la conférence de presse, Okan Buruk, coach de Galatasaray, a
asséné la première estocade. « Le discours du
« Pleurnicheur » était trop long. Vous savez qu’il est
célèbre pour ses gémissements, il a encore pleurniché ici. Il a
sangloté dans la salle de l’arbitre. Qu’il continue à chialer
», a-t-il lancé,
cité par Goal.com TR. Un surnom – « Ağlayan » (« Le
Pleurnicheur » en turc) – qui vise directement la caractéristique
contestataire de Mourinho, connu pour ses coups de gueule envers
l’arbitrage.
Mourinho contre-attaque : « Un arbitre turc aurait été un
désastre »
De son côté, le Portugais a assumé sa visite chez l’arbitre
slovène Slavko Vincic, filmée sur X : « Je l’ai remercié
d’avoir dirigé ce grand match. Avec un arbitre turc, ça aurait été
un désastre ». Une charge lourde contre la crédibilité des
officiels locaux, qu’il accuse de partialité. « Si Galatasaray
veut jouer les puissants, qu’il demande des arbitres internationaux
à chaque match. Eux qui ont été éliminés d’Europe… Contre nous, ils
n’ont tiré qu’une fois ! », a-t-il ironisé,
soulignant les performances mitigées de son rival en Ligue des
Champions.
Derrière les mots, un enjeu sportif brûlant : Galatasaray,
leader (64 pts), devance Fenerbahce (58 pts), mais la tension
dépasse le terrain. Mourinho pointe un « cirque arbitral » depuis
janvier, tandis que Buruk moque sa psychose.
Un duel qui transcende le football
Ce clash révèle les fractures du football turc, tiraillé entre
passion et polémiques. Alors que les deux géants d’Istanbul se
disputent le titre, leur guerre médiatique pourrait influencer la
fin de saison. Entre défiance envers l’arbitrage et rivalité
exacerbée, le paysage stambouliote promet d’autres étincelles… Et
si Mourinho, roi des provocations, avait enfin trouvé son maître en
Buruk ?